Alors que nous, aux Pays-Bas, avons tous vidé le pluviomètre, additionné les chiffres et attendons avec impatience le temps printanier, il est déjà arrivé en Europe de l'Est. C'est deux à quatre semaines plus tôt que la moyenne. On peut commencer par semer des céréales de printemps. La Russie et l’Ukraine se dirigent-elles à nouveau vers une récolte record ?
Les données météorologiques les plus récentes de l'USDA montrent que les températures en Europe de l'Est sont en moyenne de 6 à 10 degrés supérieures à la moyenne pour cette période de l'année. Dans la plupart des régions, toute la neige a désormais fondu. En raison des températures nettement plus élevées, les cultures sont sorties d’hibernation deux à quatre semaines plus tôt.
Dans le sud de l’Ukraine et en Russie, le temps chaud a permis au blé de reprendre rapidement sa saison de croissance. La situation est également favorable en termes d'humidité des sols. Des conditions sèches ne sont observées que autour de la côte de la mer Noire. Il ne fait pas chaud seulement en Russie et en Ukraine. Les températures sont également supérieures à la moyenne en Allemagne, en Pologne et dans les Balkans. Le colza et le blé commencent à pousser un mois plus tôt. En raison de la croissance des cultures, une humidité suffisante est nécessaire. Le sud-est de l’Europe a connu un hiver relativement sec. L'hiver a également été très sec en France. Cependant, cela a changé début mars. Le manque d'humidité a également été temporairement résolu localement en Allemagne.
Les jours de printemps avec une température comprise entre 10 et 15 degrés en Ukraine et en Biélorussie garantissent que les semis des céréales de printemps ont commencé là-bas. Vendredi 10 mars, le gouvernement ukrainien a annoncé que les premiers pois, orge et avoine avaient été semés. Ce sont des activités très sporadiques.
Selon le ministère de l'Agriculture, la superficie totale arable cette saison s'élève à 26,8 millions d'hectares. C'est la même chose que la saison dernière. Les céréales représentent 14,4 millions d'hectares. 54 pour cent du total. Au total, 7,2 millions d'hectares de cultures de printemps sont cultivés, dont 2,4 millions d'hectares de céréales.
On ne sait pas encore ce que fera le secteur agricole russe. L'offre d'engrais du pays est supérieure de 6 pour cent à celle de l'année dernière, ce qui devrait stimuler les rendements céréaliers. Il s’agit toutefois d’un tir dans l’obscurité, car la relation entre l’utilisation d’engrais et le rendement final est très faible. La disponibilité d’une quantité suffisante d’eau est la condition la plus décisive pour le rendement final des cultures.
L'agence de presse Reuters écrit que le gouvernement russe envisage de vendre une partie de ses 4 millions de tonnes de stocks de céréales pour faire place à la nouvelle récolte. Les exportations du pays sont lentes. Cela est principalement dû à la hausse de la valeur du rouble. Les analystes boursiers se demandent donc quand commencera une liquidation soudaine.