Pour de nombreux agriculteurs français, 2016 a été la pire année de tous les temps. La raison en est la très mauvaise récolte de blé. Il y a aussi des inquiétudes concernant la récolte 2017. La pluie doit tomber rapidement pour aider les cultures à pousser.
Philippe Pinta, président de AGPB, l'association des producteurs de blé, se fait un nom s'inquiéter. «En moyenne, nous constatons un manque d'eau de 50 pour cent par rapport aux besoins de la plante. Normalement, cela représente environ 25 pour cent à cette période de l’année. De plus, la pluie est également nécessaire pour dissoudre l'azote afin que la plante puisse l'absorber.
Les entreprises sont financièrement faibles
Les récoltes de blé en France commencent désormais à se décolorer en raison de la sécheresse persistante. Surtout maintenant qu’il y a beaucoup de vent, ce qui assèche encore davantage le pays. Pinta, lui-même agriculteur en région parisienne, craint qu'il n'y ait pas de pluie dans les 10 prochains jours. « L'année 2015 a été marquée par de bons rendements, mais les prix des céréales étaient trop bas. En 2016, nous avons été frappés par de fortes pluies et des inondations », explique Pinta. « De nombreuses entreprises sont financièrement affaiblies après 2 mauvaises années. Je me demande combien d’agriculteurs seront en mesure de continuer à cultiver lorsque nous serons confrontés à une catastrophe pour la deuxième fois consécutive. Les régions de Bretagne et du Bassin parisien (grand Bassin Parisien) connaissent les plus grandes pénuries d'eau. Cette mesure a désormais été étendue à presque toutes les régions arables.
Hiver sec
Dans 10 jours ce sera la nouvelle lune. Le président de l'AGPB espère alors un changement de météo. Mais le temps est sec dans le nord et le centre de la France depuis 6 mois d'affilée. L'hiver a eu très peu de précipitations. D’autres cultures sont également concernées, soit moins de la moitié de la moyenne pluriannuelle. La situation n'est pas encore catastrophique, mais si elle reste sèche dans les semaines à venir, elle ne durera pas longtemps, estime Pinta. "Nous en saurons plus début mai." Il craint également pour l'avenir des entreprises. En raison de résultats financiers médiocres, peu d’entreprises ont souscrit une assurance contre les intempéries. La saison dernière, environ un quart de la superficie cultivée en blé était assuré contre les phénomènes météorologiques extrêmes.
Matif négatif
Malgré les mauvaises nouvelles pour la récolte de blé française, le marché à terme du Matif à Paris ne peut être modifié. Le prix du blé affiche une tendance à la baisse et a enregistré un cours de clôture de 20 euros la tonne, jeudi 163,25 janvier. La Bourse écrira également des chiffres rouges vendredi 21 avril.
Le gel endommage les vergers
Les agriculteurs français ont également dû faire face au gel cette semaine. Cela a peu d’impact sur les récoltes de céréales. La situation est plus préoccupante pour des cultures comme la betterave sucrière et la chicorée. Les régions de Champagne, de Bourgogne et du Val de Loire ont notamment connu des températures allant jusqu'à -6 degrés. Les vignerons français sont désemparés. Les vignobles devraient être touchés à grande échelle, avec des pertes de rendement comprises entre 40 et 50 pour cent. Les 2 premières semaines d'avril ont été très douces. La température était de 2,3 degrés supérieure à la moyenne pluriannuelle, calcule Météo-France. Le mois d'avril a commencé très doucement.
En moyenne, 8,2 millimètres de pluie sont tombés sur la France jusqu'à présent en avril. Certaines stations de mesure n'ont pas reçu plus de 5 mm de pluie. Cela devrait placer avril 2017 à la quatrième place en termes de déficit de précipitations.
La neige en Europe de l'Est
D’autres pays d’Europe de l’Est ont davantage à voir avec le climat hivernal. Par exemple, en Ukraine et en Russie, la neige est tombée dans de nombreuses régions, tandis que les semis de céréales de printemps battent leur plein. La Roumanie a également eu droit à beaucoup de neige. Le ministre ukrainien de l'Agriculture a déclaré dans un communiqué que les rendements des cultures ne seraient pas affectés.
Le marché ne réagit pas aux nouvelles météorologiques sur la mer Noire, nous sommes au centre de la Russie ce matin, cela pourrait changer. pic.twitter.com/GTowT4pO4f
– Mike Lee (@AgronomyUkraine) le 19 avril 2017
@jelendu89 Partout des conditions froides & difficiles pendant les floraisons. Ce matin, à l'Est de la Roumanie... #colza sous la neige. pic.twitter.com/1i1WBYtXFt
-Alexandra Cadet (@alexandra_cadet) le 20 avril 2017
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Ceci est une réponse à cet article :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/granen-grondstof/artikelen/10874225/Stevent-Franse-tarwe-weer-af-op-misoogst?]Le blé français se dirige-t-il à nouveau vers une mauvaise récolte ?[/url]
Les stocks sont importants et l’année n’est pas encore terminée.
Et maintenant, il y a déjà des problèmes aux États-Unis, qui sait, peut-être que quelque chose se reproduira avec le blé.