Le service phytosanitaire russe Rosselkhoznadzor utilise la Grüne Woche allemande pour renforcer ses liens avec le ministère brésilien de l'Agriculture. Le service voit des opportunités pour exporter du blé vers le Brésil.
La raison pour laquelle l'agence est impliquée dans des discussions avec le ministre brésilien de l'Agriculture (Luis Eduardo Pacifici Rangel) concerne plusieurs exigences auxquelles la Russie doit répondre. Par exemple, Rosselkhoznadzor a affiché ses exigences phytosanitaires et les Brésiliens ont dressé une liste de minoteries pouvant recevoir le blé en quarantaine, afin d'éviter la propagation des graines de mauvaises herbes. Ceci est signalé par le service phytosanitaire.
Pollution
Rosselkhoznadzor et le ministère brésilien ont lancé l'année dernière un projet commun d'exportation de blé vers l'Amérique du Sud. Le Brésil dispose de 9 sites de stockage et de transformation pouvant recevoir directement du blé russe. La liste des entreprises compétentes devrait s'allonger rapidement. Puisque le blé est transformé directement, au même endroit, une légère contamination par les graines de mauvaises herbes est permise. Un argument important pour la Russie.
Réaction sceptique
Le Brésil importe environ 7 millions de tonnes de blé par an. Cela en fait le plus grand importateur mondial. La grande majorité vient de l’Argentine voisine. Les analystes sont quelque peu sceptiques quant à ces projets. Le blé russe est peut-être le moins cher au monde, mais en fin de compte, il est financièrement plus avantageux d’obtenir du blé d’Argentine.
Dans le cadre des accords du Mercosur, les importations de blé en provenance d'Argentine ne sont pas taxées. De plus, les coûts de transport sont considérablement inférieurs. Les États-Unis sont également un concurrent en termes de prix. Le blé russe est soumis à une taxe à l'importation de 10 %. Les Brésiliens seraient particulièrement intéressés par le blé russe, car (en plus d'un prix bas) sa qualité est supérieure à celle du blé argentin.