Le prix élevé des céréales est une bonne nouvelle pour les agriculteurs. Cependant, les fabricants d’aliments et les éleveurs préfèrent voir les choses différemment. Ce prix élevé modifie également le marché mondial. Les pays dont le blé est cher peuvent-ils encore bénéficier d’un niveau élevé d’exportations ?
Le contrat de blé sur le matif à Paris (septembre) s'est élevé lundi 23 juillet à un cours de clôture de 193 € la tonne. Il s'arrête toutefois le mardi 24 juillet, après quoi le contrat est coté autour de 191 euros la tonne. L’inconvénient est que le prix du blé européen (à de tels niveaux de prix) est exclu du marché mondial ; surtout en combinaison avec un taux de change défavorable pour l'euro.
L'agence de marché française Agritel attend des Français exportations de blé pour la campagne 2018/2019 s'élèvera à 34,2 millions de tonnes. Alors que cela représentait 2017 millions de tonnes pour la saison 2018/36,6. Cela ferait de la saison 2018/2019 la troisième plus basse depuis 10 ans.
Moteur d'exportation
Pendant ce temps, le moteur des exportations russes continue de tourner à plein régime, avec un niveau d’exportation estimé à 3 millions de tonnes de blé (en juillet). Ce serait un nouveau record. La récolte précoce et rapide du blé y a contribué.
Aux États-Unis (US), 80 % de la blé d'hiver récolté et 80% du blé de printemps est là bien levé. Toutefois, les exportations de blé accusent encore un retard de près de 45 % par rapport à la campagne précédente. Cela est principalement dû à la forte concurrence des autres pays.
Zuid-Amerika
L'Argentine devrait récolter une quantité record de 20 millions de tonnes de blé cette année, contre 18,2 millions de tonnes l'année dernière. Cela permet au pays de devenir un exportateur important sur le marché mondial ; d'autant plus que l'Australie s'attend à une récolte nettement inférieure.