Les marchés américains des matières premières ont vivement réagi vendredi 10 août, après la publication du rapport WASDE. Le blé a également terminé en baisse, alors que la situation y est clairement négative (et donc haussière). À plus long terme, le soja et le maïs devraient souffrir de la faiblesse des prix.
Selon l'USDA (Département américain de l'Agriculture), la production mondiale de blé pour la campagne 2018/2019 est d'environ 730 millions de tonnes, soit 28,4 millions de tonnes de moins que l'an dernier et 6,6 millions de tonnes de moins que les prévisions de juillet. Pourtant, le CBoT et le Matif ont terminé en baisse, c'est vrai analystes on s’attend à des baisses encore plus fortes. Par ailleurs, la récolte américaine de blé de printemps s’annonce bonne.
Des nuages sombres sur le marché à terme
Le ministère est optimiste quant au rendement du maïs-grain, qui augmente le volume total aux États-Unis (US). Le mois dernier il faisait état d'un rendement de 174 boisseaux, qui a maintenant été ajusté à 178,4 par acre. Les analystes doutent de la faisabilité. Il en va de même pour le soja, où les stocks de clôture devraient passer de 580 à 785 millions de boisseaux. Les traders en bourse trouvent cette nouvelle (si elle est vraie) difficile à traiter. Les chiffres planent comme un nuage sombre au-dessus de la CBoT.
La production de blé dans l’Union européenne (UE) est en tête de liste en ce qui concerne la récolte de céréales inférieure. Cela aura peu d’effet sur les prix du maïs et du soja. L'USDA estime qu'il s'agit de la récolte la plus faible depuis la saison 2012/2013. En Allemagne, les rendements du blé ont été les plus durement touchés. L'USDA a ajusté les chiffres du rendement russe à la hausse d'un million de tonnes, suite à une meilleure récolte de blé de printemps.
Faibles exportations de l’UE
Les Américains sont pessimistes quant aux exportations de l'UE. Ils estiment qu’il s’agit du niveau le plus bas depuis 6 ans. La Russie reste leader sur le marché mondial, estime l'USDA. La consommation mondiale est estimée inférieure de 5 millions de tonnes. Surtout parce que l’UE et la Russie achètent moins de céréales fourragères.
Inquiétudes concernant la sécheresse Australië continuent d’exister, mais l’USDA ne modifie pas les rendements du blé. La récolte de céréales au Canada est également remise en question, car ici aussi il fait sec et chaud.
Des rendements vertigineux
Les marchés à terme ont de nouveau enregistré des chiffres rouges, lundi 13 août au matin. Le Matif du blé a ouvert en baisse de 2,75 € et celui du maïs en baisse de 1,90 €. Les analystes notent que l'USDA est toujours positif en ce qui concerne les rendements à l'acre, ce qui entraîne des nouvelles baissières. La faible récolte céréalière européenne est un fait. Cependant, les cultures américaines doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour atteindre des niveaux de production aussi élevés.