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intérieur Grains et matières premières

Le colza touché par une nouvelle guerre commerciale

25 mars 2019 -Niels van der Boom

Le canola est la dernière victime de la guerre commerciale entre la Chine et le Canada. La Chine importe chaque année 40 % de la récolte canadienne, mais le pays a désormais fermé ses frontières à cet oléagineux en provenance d'Amérique du Nord.

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En mars, la Chine a refusé une cargaison de colza de la société canadienne Richardson International. La raison invoquée était que cette cargaison contenait des « organismes dangereux ». Cependant, les Canadiens sont convaincus que la qualité des produits ne joue aucun rôle dans ce conflit.

Selon le Canada, la véritable cause doit être recherchée ailleurs. Début décembre, le pays a arrêté le PDG de la société technologique chinoise Huawei, au nom des États-Unis. Huawei aimerait construire un réseau 5G dans le pays, mais les États-Unis y voient un réseau d'espionnage pour les Chinois. En représailles, la Chine a désormais fermé la frontière au colza canadien.

L'année dernière, le pays a acheté environ 40 % de la récolte canadienne, d'une valeur de 2,1 milliards de dollars. En 2017, 4,5 millions de tonnes de colza et 1 million de tonnes de tourteau de colza ont été importées.

Pas de stress
Ce n’est pas la première fois que la Chine utilise cette matière première comme levier pour forcer un accord, comme cela s’est également produit en 2016. L’affaire a ensuite fait long feu. Cependant, Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, reste optimiste quant à une solution, mais entre-temps, il y a peu de progrès sur la question.

Les agriculteurs canadiens sont en colère contre le conflit commercial. Le prix continue de baisser et se situe désormais à son plus bas niveau depuis juillet 2018. En 2018, la Chine a importé 5,6 millions de tonnes de colza, selon les chiffres du ministère américain de l'Agriculture (USDA). Ce volume est en augmentation significative depuis 2015, après s'être remis de la baisse des importations.

Le pays a connu un déclin significatif de la superficie cultivée l’année dernière, principalement en raison de conditions de croissance défavorables. Dans certaines provinces, la superficie a même diminué de 30 %, rapportent les analystes du marché. La récolte s'élèverait à 14,1 millions de tonnes l'année dernière, soit une diminution de 200.000 2017 tonnes par rapport à XNUMX. Toutefois, les chiffres du gouvernement parlent d'une superficie stable.

Situation européenne
Le marché international du colza contourne largement l’Union européenne (UE). L’UE se trouve dans une situation particulière. La superficie des plus grands pays (France, Allemagne, Pologne et Royaume-Uni) est en forte diminution. Les estimations de la Commission européenne et de l'agence de marché Strategy Grains évaluent la superficie moyenne à 15 %, la ramenant à 6 millions d'hectares. En raison de la sécheresse, les semis ont été considérablement réduits. Le manque de graines recouvertes de néonicotinoïdes a mis la pression sur la culture ces dernières années.

L'USDA s'attend à ce que la récolte de colza soit légèrement plus importante dans le monde, ce qui signifie que la production et la consommation seront à peu près les mêmes et que l'offre mondiale diminuera légèrement. L’impasse dans le colza et le soja ne profite pas à tout le monde. Compagnie Louis Dreyfus présenté Des chiffres annuels positifs ce lundi 25 mars, dus essentiellement à des gains dans la branche des oléagineux. Cela s'est traduit par une augmentation du bénéfice de 13 %.

Selon l'importation
En raison de la diminution des superficies cultivées, l’UE importe de plus en plus de soja, notamment de la région située autour de la mer Noire : la Roumanie et l’Ukraine. Un prix volatil et plus élevé est attendu pour la saison à venir (2019/2020), l'UE étant davantage à la merci d'un marché mondial volatil. Pour répondre à la demande considérablement accrue, la superficie en Ukraine a augmenté de près de 30 %. Cela réduit quelque peu le prix.

La cotation du colza a atteint fin janvier son plus haut niveau de cette année sur le Matif à Paris : 380 € la tonne. Ce fut le cas pour la dernière fois début novembre. Le prix est ensuite tombé en chute libre pour atteindre un plus bas à 351,75 € la tonne. Par à-coups, il a encore augmenté. Un autre facteur est que le marché mondial des graines oléagineuses est sous pression et que de moins en moins de biocarburants sont produits.

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