Le cours du blé au Matif à Paris frôle à nouveau les 190 € la tonne, et ce prix a déjà été affiché à plusieurs reprises au tableau. Le cours de clôture se termine encore légèrement en baisse pour le moment. Que faut-il pour donner un élan au cours, ou la pression restera-t-elle trop forte ?
Grâce aux chiffres favorables des exportations de blé français, les prix sur le marché à terme ont réussi à se redresser après avoir atteint un point bas. Le plus bas a été atteint lundi 11 mars à 184 € la tonne. Et comme le jeudi 4 avril, le cours a également réussi à clôturer à 8 € le lundi 189,50 avril.
Les chiffres des exportations donnent de l'espoir
L'Union européenne dispose de 15 millions de tonnes de soft jusqu'à présent cette campagne de commercialisation le blé exportés, soit un moins de 4% par rapport à la saison dernière. Cependant, il y a environ 2 mois, cette différence était encore de 25 %. La demande de blé européen a clairement augmenté, notamment en provenance d'Afrique du Nord. Le prix du blé de la région de la mer Noire s'est élevé hors du marché, ce qui a amené les États-Unis et l'Europe à s'attendre à des appels d'offres. L'Argentine y participe également.
C'est calme pour l'instant au CboT de Chicago. Les commerçants et spéculateurs américains attendent de nouveaux chiffres du Département américain de l’Agriculture (USDA), même si aucun fait choquant n’est attendu. En effet, le ministère ne publiera ses premières prévisions pour les prochaines récoltes qu'en mai. Les approvisionnements en maïs devraient peser davantage ce mois-ci.
Contrastes américains
Les semis de maïs grain ont commencé dans la partie sud de la Corn Belt. Cela signifie que les travaux se déroulent dans les délais par rapport à la planification pluriannuelle. Dans le même temps, des rapports font encore état des séquelles des conditions météorologiques extrêmes et des rapports météorologiques indiquent même que 40 centimètres de neige sont attendus dans les États du nord.
Environ 60 % des céréales d’hiver américaines sont en bon état, contre 33 % l’an dernier. Théoriquement, cela se traduit par une récolte plus élevée, ce qui peut compenser la diminution de 3 % de la superficie. La plus petite superficie de blé depuis 100 ans n’est donc pas un laissez-passer pour un marché tendu.
Le marché physique a sa propre vision
Le prix européen (à terme) du blé de la nouvelle récolte est assez stable, même si le contrat 'septembre 2019' à Paris a enregistré une baisse mardi 9 avril. Le temps chaud qui règne dans l'Union européenne provoque une poussée de croissance des céréales et, en même temps, le mot sécheresse est sur la langue. Pour l’heure, cette situation n’est pas (encore) jugée inquiétante par les analystes, mais cela pourrait évoluer rapidement.
Les prix du blé physique (fourrager) en Allemagne, au Royaume-Uni et en France sont stables. Cela signifie qu’ils sont légèrement plus en décalage par rapport au contrat à terme. Les exportateurs ont une idée du marché différente de celle des négociants en bourse. Ils voient les exportations de manière positive. Les prix de l’orge fourragère et brassicole sont également stables.
Autres perspectives
Si le moteur des exportations parvient à continuer de tourner, la barrière des 190 euros la tonne pourrait être franchie et le prix pourrait continuer à augmenter. Cependant, les corsaires sont plus nombreux sur la côte. L'Égypte affirme vouloir conserver davantage de stocks de blé pendant une période plus longue, même si le financement pose problème. Pour la nouvelle récolte, l'état des cultures et l'état hydrique (du sol) sont particulièrement importants.