Durant la campagne 2019/2020, l’Union européenne reste bien en équilibre (en termes de blé). La pression sur le marché d’exportation et une production élevée entraînent des stocks plus élevés.
Pour la récolte 2019 attendu le FAS prévoit un rendement européen en blé de 153,5 millions de tonnes, soit une hausse de 12% par rapport à l'année dernière. Cela se traduira par une diminution des importations et 4 millions de tonnes exportées, estime-t-il. Cela n'empêche toutefois pas le stock final d'augmenter significativement (+40%).
Plus d’exportations de blé
Ces chiffres se réfèrent à la situation au 1er juillet, date du début de la nouvelle campagne de commercialisation des céréales. Le FAS estime que les pays européens exporteront 18 % de blé en plus, ce qui représente 26 millions de tonnes. Ce volume provient principalement de France (40%) et de Roumanie (15%). L'Allemagne suit en troisième position avec 3 %.
L’Afrique du Nord constitue la plus grande zone de vente du blé européen. Il existe des corsaires russes sur la côte, notamment au Maroc et en Égypte, qui peuvent vendre de grandes quantités de blé bon marché et de haute qualité. Les autres pays du pourtour de la mer Noire (comme l’Ukraine) sont également extrêmement actifs sur le marché de l’exportation. Les exportateurs français dans les pays africains souffrent également beaucoup de la concurrence des pays de l’Est. En Europe, ce sont l'Italie et l'Espagne qui achètent le plus de blé.
Matières premières alimentaires bon marché
Si l'on regarde la situation actuelle, on s'attend à une récolte supérieure de 3,9 millions de tonnes à l'an dernier. On estime que la consommation totale de blé dans l’Union européenne est inférieure. En particulier, moins de céréales (fourragères) sont achetées, car les fabricants d'aliments pour animaux achètent davantage de maïs bon marché (au lieu de blé). C'est le cas en France, en Allemagne, en Espagne, au Danemark et en Suède. La majeure partie de ce maïs provient d'Ukraine.
On estime que la consommation de blé destinée à la consommation humaine est plus élevée. On estime que les minoteries achètent davantage de blé, notamment en Allemagne, en France et en Pologne. Il s'agit de volumes inférieurs à ceux du marché de l'alimentation animale. Au Royaume-Uni, une usine de bioéthanol fermée est en train de rouvrir pour transformer du blé. Südzucker commence la construction d'une nouvelle usine en Autriche, où sera extraite l'amidon de blé.