Hausse des prix sur le marché des céréales en raison de la situation extrême aux États-Unis

Le cours du blé sur le Matif est passé de 170 € la tonne à 182 € la tonne depuis mi-mai (27 mai). Sur le CBoT de Chicago, le prix du blé a augmenté encore plus vite : de 154 dollars la tonne à près de 180 dollars la tonne. Une hausse des prix est également visible pour le maïs et le soja. La cotation du maïs à la CBoT a même atteint son plus haut niveau depuis 3 ans.

Extrêmement humide
La principale cause de ces mouvements est le mauvais temps aux États-Unis, notamment dans la Corn Belt où il fait très humide. Il n’y a donc pas que des inquiétudes concernant les milliers d’hectares qui ne peuvent pas être ensemencés. Les précipitations abondantes peuvent également entraîner une baisse des rendements et des problèmes de qualité dans les parcelles déjà semées.

La reprise du marché céréalier est soutenue par les prévisions météorologiques pour la semaine à venir. Cela resterait humide. Selon les dernières estimations, les semis de maïs accusent un retard d'environ 30 % par rapport aux années précédentes, ce qui signifie qu'environ la moitié a désormais été semée. On estime que 2 millions d'hectares de maïs ne pourront pas être semés.

Des rendements en baisse en Chine ?
La Chine joue également un rôle dans la hausse des prix. Par exemple, le pays connaît de sérieux problèmes avec les chenilles d’un papillon nocturne : la chenille légionnaire. Selon le ministère chinois de l'Agriculture, la situation est actuellement si grave que même les rendements céréaliers du pays sont menacés. La peste s'est désormais propagée dans 14 provinces.

Par ailleurs, il a également été annoncé que l'Australie importerait définitivement du blé. Il s’agit d’une situation unique, étant donné que le pays exporte généralement beaucoup de produits. C'est la première fois en 12 ans que le pays commence à importer, ce qui est principalement dû au fait que l'Australie est désormais frappée par une sécheresse extrême pendant 3 saisons consécutives.