Après une mauvaise année d'exportations, l'Union européenne réalise de bonnes affaires sur le marché mondial en cette première moitié de campagne de commercialisation. Un blé à prix compétitif, de bonne qualité et avec un taux de change favorable de l'euro, font de l'Europe un acteur mondial.
Fin octobre, le volume de blé tendre exporté par l'Union européenne était de 8,55 millions de tonnes. Cela ressort clairement des données de l’Union européenne elle-même. Ce niveau est 50 % plus élevé qu'un an plus tôt, ce qui est principalement dû aux facteurs ci-dessus et à la large disponibilité.
Au tour de l'Allemagne
Outre la France, l’Allemagne commence également à profiter de cette dynamique positive. Les ports français sont pleins, ce qui signifie qu'ils se déplacent vers Hambourg par exemple. L’Iran est traditionnellement un acheteur majeur de blé allemand, mais les espoirs reposent également sur l’Afrique.
Un autre facteur est la hausse des prix du blé en Russie. En conséquence, les acheteurs sont plus susceptibles de se tourner vers des fournisseurs alternatifs. Le prix FOB (Free On Board) du « blé de la mer Noire » est de 199 dollars la tonne. Les agriculteurs peuvent se permettre d'attendre avant de vendre. Ils sont désormais dans une meilleure situation financière et s’attendent à une nouvelle hausse des prix. Le volume de céréales exportées est inférieur de 12 % à celui de la même période de l'année dernière. Cela concerne 12,9 millions de tonnes de blé.
Influences russes
L'Égypte est le plus gros acheteur de blé russe et français. L'entreprise publique GASC lance depuis un certain temps des appels d'offres pour d'importantes quantités de blé. Le nombre d'importations s'élève désormais à 1,8 million de blé d'origine russe et à environ 800.000 300.000 tonnes d'Ukraine. La France a fourni 700.000 XNUMX tonnes et la Roumanie XNUMX XNUMX tonnes.
La position de United Grain Co. est frappante. Cette société a vendu 25 % de tout le blé russe à l'Égypte et a donc une présence dominante sur le marché. Ce n'est peut-être pas si étrange que la société russe soit financièrement soutenue par le gouvernement russe. De plus, elle possède l'un des plus grands terminaux portuaires de la région de la mer Noire, ce qui lui permet d'exporter à un prix inférieur à celui de ses concurrents.
Prix en baisse
Malgré un bilan positif pour les exportations, le prix européen du blé est à nouveau sous pression. En semaine 44, le Matif à Paris est repassé sous les 180 € la tonne. Lundi 4 novembre après-midi, le contrat de décembre est coté à 177,25 €. Aux États-Unis, le bilan du blé est plus positif et son prix est en hausse. Là-bas, les négociants en céréales s'inquiètent du prochain rapport WASDE et de la récolte de maïs.
Il est important pour le commerce européen des céréales de maintenir les prix du blé à un niveau qui le rende attrayant pour les affaires. C’est moins positif pour l’agriculteur. Le blé russe est peut-être plus cher, mais les coûts de transport vers l'Afrique sont inférieurs à ceux de l'Europe. Cela maintient le marché sous silence.
Il existe également une pression notable sur le marché mondial. En Amérique du Sud, une bonne récolte est regardée d’un œil bridé. Les récentes précipitations en Australie ont également laissé la situation là-bas littéralement nettoyer.