En moyenne, le prix du blé sur le marché à terme s'appréciera en fin d'année. Pouvons-nous compter là-dessus cette année également ? Compte tenu du niveau de prix relativement élevé, cela reste à voir. Jetons un coup d'œil aux facteurs qui jouent un rôle.
Si l'on regarde le Matif (à Paris) ces dernières années, une prime de fin d'année est généralement perceptible. Il est toutefois très douteux qu'il y ait un avantage pour le blé cette année. Au cours des 2 dernières semaines, le prix du blé a déjà augmenté tumultueux période derrière nous. Lundi 2 décembre, le Matif a atteint un cours de clôture de 186,25 € la tonne du mois de décembre. La clôture la plus élevée depuis fin avril.
Le pic des prix a déjà eu lieu
Si l’on compare cela avec le pic de prix des 4 années précédentes, ce résultat est déjà plus élevé. Au cours de la semaine 50, la moyenne a culminé à 186,45 € la tonne, car le prix du blé n'a pas atteint un niveau en plein essor ces dernières années. Vers la fin de l'année, le prix recule alors de quelques euros.
Il y a 2 facteurs importants qui influencent l’Europe. D’une part, il y a la superficie du blé d’hiver. En raison des conditions humides et des attentes des dernières semaines de décembre, il est probable que tous les hectares ne seront pas semés. C'est le cas entre autres en France où 10 à 15 % doivent encore être enfouis dans le sol. Il reste encore beaucoup à semer au Royaume-Uni. Les agriculteurs d'ici ont généralement déjà perdu espoir et commandé des céréales d'été.
Moteur d'exportation
L’autre facteur concerne les exportations. Le moteur des exportations européennes tourne à plein régime. Au niveau actuel des prix, le blé (de France, entre autres) reste compétitif sur le marché mondial. Le blé d'Amérique du Nord connaît des problèmes d'exportation en raison du niveau des prix. Les prix physiques en Russie continuent également de grimper, ce qui est favorable à la situation européenne.
L'ambiance sur le marché céréalier est désormais devenue plus morose et le Matif est de nouveau en baisse ce lundi 9 décembre. La nouvelle selon laquelle l'Australie récolte beaucoup moins de blé (jusqu'à 35 % de moins localement) a déjà été prise en compte par les analystes du marché et les commerçants. Pourtant, ces chiffres sont encore en train d’être peaufinés. La célèbre agence de marché FCStone se situe encore 5,6% en dessous des chiffres officiels en termes d'attentes de rendement.
Cashflow
Compte tenu de tous ces points, le segment inférieur du marché du blé semble solide. La production mondiale est élevée, mais la consommation aussi. Certains producteurs de céréales, comme en Amérique du Nord et en Russie, commenceront naturellement à en vendre à la fin de l'année. Des liquidités sont nécessaires pour payer les factures. En raison de sa longue durée de vie, notamment dans la région de la mer Noire, les producteurs ont pu reporter longtemps leur moment de vente. En raison d’une offre accrue, le marché continue d’évoluer à un rythme modéré.