Le marché du blé a débuté le mois d'avril avec un mouvement à la baisse. Le CBoT à Chicago et le Matif à Paris ont enregistré un cours de clôture en forte baisse mercredi 1er avril. Les prix deviennent également rouges le lendemain.
Ceci définit le turbulence sur le marché des céréales pour le moment. En début de semaine le Matif clôturait à 196,25 € la tonne, mais hier le cours de clôture ne dépassait pas 193,50 €. Le CBoT a également fortement chuté à 202 dollars la tonne, contre 213 dollars il y a une semaine.
Un dollar plus fort
La baisse des prix du blé aux États-Unis constitue la plus forte baisse depuis plus de sept mois. La peur du coronavirus et de ses conséquences économiques en est une des causes. Le président américain Donald Trump a annoncé en début de semaine que les mesures d'urgence visant à lutter contre la propagation du virus étaient prolongées jusqu'à fin avril. Un dollar américain plus fort, et donc une position d'exportation moins favorable, exerce également une pression sur le prix du blé.
La demande croissante de produits céréaliers, conséquence de l’épidémie de coronavirus, ne se reflète pas encore structurellement dans les cours du blé. L’incertitude change le sentiment chaque jour. Les analystes du marché qualifient de surprenante la récente tendance à la baisse du marché, maintenant que la consommation de blé est bonne. La question se pose donc de savoir si les stocks se sont désormais reconstitués, entraînant une stagnation de la demande.
Tensions sur le marché
Maintenant que le printemps est arrivé sur le continent européen, les cultures céréalières sont en meilleure forme après un hiver doux et les agriculteurs ont enfin pu semer des céréales d'été. Cela supprime également les tensions. Des chiffres récents du Conseil international des céréales (IGC) montrent une récolte céréalière mondiale plus importante pour la campagne agricole 2020-21.