Maintenant que les premières parcelles de blé ont été récoltées dans la région de la mer Noire, le rendement et la qualité de la récolte de 2020 deviennent peu à peu clairs. En conséquence, les prix russes ont subi une correction. La question est désormais de savoir si l’Europe emboîtera le pas.
Vendredi 26 juin, le Matif à Paris a enregistré le niveau de prix le plus bas depuis 3 mois pour finir finalement en légère hausse à 176,25 € la tonne. Aux États-Unis également, le CBoT de Chicago s'échangeait à la baisse pour le contrat de blé de juillet.
Les rendements varient
La première orge d'hiver a été récoltée aux Pays-Bas la semaine dernière. Les agriculteurs français battent maintenant depuis environ 2 semaines, ce qui donne une idée de la récolte. Selon les chiffres du gouvernement, 2 % des superficies d'orge ont désormais été récoltées. Les rendements sont très hétérogènes. FranceAgriMer s'attend à ce que les premières parcelles de blé puissent être battues dans le sud de la France cette semaine.
Près de 200.000 1,2 tonnes de blé ont été récoltées en Russie, selon les chiffres du gouvernement. Les vendanges ont commencé plus tard. Un an plus tôt, le compteur s'élevait déjà à XNUMX million de tonnes fin juin. Selon le cabinet d'analyse de marché SovEcon, les dégâts causés par la sécheresse sont légèrement inférieurs à une estimation antérieure. Les prix physiques en Russie ont donc baissé, même si les prix de l'orge ont légèrement augmenté. Cette baisse des prix est en partie due à la baisse des prix aux États-Unis.
Baisse du rendement du blé en Russie
Un temps chaud est prévu pour la période à venir, ce qui permettra un démarrage rapide des vendanges, après les pluies locales tombées la semaine dernière. Les premiers chiffres de rendement sont de 2 tonnes par hectare, contre 5 tonnes un an plus tôt. Cette comparaison n’est pas tout à fait juste, car les pires parcelles mûrissent généralement en premier.
Des rendements de blé nettement inférieurs sont également attendus en Ukraine et en Roumanie en raison de la sécheresse. Les dégâts ici sont plus importants qu’en Russie. Les chiffres français restent inchangés pour la quatrième semaine consécutive. Seule la moitié des parcelles est en bon à excellent état. Ce pourcentage n’a pas été aussi bas depuis 2011.
Chiffres des superficies américaines
L'USDA publiera mardi 30 juin de nouveaux chiffres sur les surfaces américaines. Y compris celui du blé de printemps. Les analystes attendent particulièrement avec impatience les chiffres du maïs et du soja. Les conditions de croissance favorables dans le Midwest offrent le potentiel de rendements records.
Plus de blé au Canada
Lundi 29 juin, l'agence statistique canadienne StatCan a également publié des chiffres régionaux. Les agriculteurs du pays cultiveront 10,11 millions d'hectares de blé cette année. Une hausse de 1,5% par rapport à 2019. Cela s’explique principalement par l’augmentation des superficies en blé dur (dur). On l'utilise principalement pour les pâtes. La formation des prix de ce blé est plus favorable que celle du blé tendre. La superficie consacrée au colza diminue de 0,8% à 8,4 millions d'hectares, car les agriculteurs s'attendent à une baisse des prix. De nombreuses provinces canadiennes étaient sèches lors des semis ce printemps, à l'exception de certaines parties de l'Alberta et de la Saskatchewan. Cela a permis de semer à temps et dans de bonnes conditions.