La première prédiction de l'agence gouvernementale britannique Defra est que la production de blé britannique cette saison sera à son plus bas niveau depuis 1981. Les initiés s'attendent à ce que cette prévision de récolte soit encore révisée à la baisse dans les mois à venir. Cette baisse de la production signifie également que davantage d'importations sont attendues.
Le Defra s'attend à ce que 10,1 millions de tonnes de blé soient récoltées cette année. C'est 37,5% de moins que lors de la saison 2019 et bien en dessous de la moyenne quinquennale de 5 millions de tonnes. En revanche, cette première prévision est plus élevée que ce que les initiés avaient prévu. Ils parlaient plus tôt soit une récolte de 9 millions de tonnes, due essentiellement à l'automne 2019 très humide. La production d'orge est estimée à 8,4 millions de tonnes. C'est 3,9 % de plus qu'en 2019 et également nettement supérieur à la moyenne quinquennale de 5 millions de tonnes.
Déclassement attendu
Les initiés s'attendent à ce que les prévisions de récolte du Defra soient encore révisées à la baisse dans les mois à venir. "Les prévisions sont supérieures aux calculs effectués par l'agence gouvernementale AHDB et plusieurs parties commerciales, donc les chiffres devraient être révisés au moment où les chiffres définitifs seront publiés en décembre", a déclaré James Webster, analyste principal de l'AHDB à Farmers Weekly. Les attentes de l'AHDB sont de 9,9 millions de tonnes.
Selon Webster, la différence vient du fait que Defra n’a pas encore de résultats pour le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. Il a adopté les chiffres de la campagne 2019 pour ces régions (collectivement 250.000 5 tonnes de blé), alors que la récolte devrait également être inférieure dans ces régions. Le marché n'a pas vraiment réagi aux prévisions de récolte du Defra, car une récolte plus petite avait déjà été intégrée dans les prix. Cela ne s’applique pas seulement au Royaume-Uni, mais des chiffres de production inférieurs sont également pris en compte ailleurs. Au Matif de Paris, cela se traduit par un classement nettement supérieur au niveau de la saison dernière et à la moyenne des XNUMX dernières années.
Augmentation des importations en perspective
La conséquence de la baisse de la production de blé est qu’une augmentation des importations se profile. La consommation de blé au Royaume-Uni est d'environ 15 millions de tonnes par an. Avec une production de 10 millions de tonnes ou moins, une pénurie importante est visible. Un autre facteur est la baisse de la qualité du blé britannique. "On peut donc s'attendre à de nombreuses importations de la part de l'usine", conclut Webster.
Il y a peu de chances que les Pays-Bas comblent cette « lacune ». Les exportations de céréales et de produits céréaliers vers le Royaume-Uni jusqu'en août s'élèvent à une valeur de 186 millions d'euros, ce qui est relativement faible par rapport à d'autres pays et à d'autres produits. Si l’on considère les exportations totales vers le Royaume-Uni, les Pays-Bas occupent la quatrième place, avec une valeur d’exportation de 48 milliards d’euros en 2019. Il s’agit principalement de produits pharmaceutiques.
Qui peut combler cette lacune ? Probablement l'Allemagne. Ce pays est depuis longtemps le plus grand fournisseur de produits céréaliers du Royaume-Uni. La valeur des exportations totales de marchandises en 2019 s'élevait à pas moins de 76,5 milliards d'euros.