Le prix du blé peut se maintenir au-dessus de 200 € et le prix du maïs a même explosé. À de tels niveaux de prix, les risques de baisse augmentent. Est-ce également plausible ? Vous pouvez le lire dans cette analyse, exclusivement réservée aux abonnés.
En Europe, le marché du blé ne trouve actuellement pas beaucoup de points de départ. La majorité des blés ont été semés dans des conditions relativement favorables en septembre et octobre, contrairement à l'an dernier. C'était et c'est toujours humide dans certaines parties de la France. Le Royaume-Uni est également humide, ce qui ralentit les semis, mais il n'y a pas de problèmes comme en 2019.
Qu’est-ce qui anime le marché des céréales ?
Les Russes dominent le marché
Malgré un niveau de prix physique en hausse, la France ne parvient pas à écouler de gros volumes à l'export. L’Afrique du Nord, en particulier, a trouvé son chemin vers la Russie. Lors du dernier appel d'offres de l'État égyptien GASC, les Français ont encore raté le filet et les chargements provenaient tous de Russie, malgré des prix supérieurs de 20 dollars à l'appel d'offres précédent.
L’Égypte n’est pas le seul pays à acheter massivement. De nombreux pays africains et asiatiques qui dépendent des importations achètent désormais beaucoup de céréales. La demande de matières premières est visible sur tous les marchés. Les métaux et métaux précieux sont également largement négociés et sont en hausse. Cela amène les analystes à penser que les matières premières agricoles se porteront bien à long terme.
Cette réaction a beaucoup à voir avec l’incertitude qui règne dans le monde. Ce printemps, une explosion des prix s’est produite lorsque le coronavirus a frappé le monde entier, faisant de la sécurité alimentaire une priorité absolue. Maintenant que la deuxième vague provoque de plus en plus de confinements, les pays reconstituent à nouveau leurs stocks. Des pays comme la Chine également, qui sur le papier disposent déjà de stocks gigantesques. De nombreux analystes de marché suggèrent donc que la plupart des actions n'existent que sur papier. Ce comportement d’achat – apparemment à n’importe quel prix – stimule considérablement le marché physique.
Le sommet approche
En Russie, le prix est désormais de 241 dollars la tonne FOB. Une augmentation de 2% par rapport à la semaine précédente. Le taux de change du rouble augmente, ce qui est moins favorable à la position concurrentielle mais ne pose toujours pas de problème. Les agriculteurs du pays restent prudents, mais la question est de savoir pour combien de temps. Converti, le prix du blé s'élève désormais à 18.450 20.000 roubles la tonne. S'il continue vers XNUMX XNUMX roubles, il s'agit d'une limite psychologique importante à partir de laquelle les producteurs augmenteront leur offre. Cela pourrait avoir un effet de baisse des prix à moyen terme. Dans le même temps, le pays reste extrêmement sec, ce qui signifie que l’évolution initiale est négative. C’est un facteur important pour l’augmentation des prix.
Aux États-Unis, les prix sont également très bons. Lundi 19 octobre, le niveau record de 230 dollars la tonne de blé a été atteint sur la CBoT. La semaine s'est finalement clôturée à 232,50$ et le contrat de décembre est revenu dans le vert le lundi 26 octobre. Le prix du maïs affiche également une forte tendance à la hausse et celui du soja a explosé. La Chine continue d’acheter d’énormes quantités de matières premières. Un élément supplémentaire joue également un rôle dans le pays : les prochaines élections. Que ce soit Trump ou Biden, le marché réagit déjà positivement.
Le maïs ne peut pas être arrêté
Le prix du maïs à Paris est également sur une tendance haussière. Depuis le 1er septembre, le prix a augmenté jusqu'à 28,50 € la tonne. Lundi 26 octobre, le contrat sera encore plus élevé sur les planches à 197 € et le record de 200 € de 2018 sera en vue. Ce qui anime principalement le marché du maïs, ce sont les rendements de plus en plus décevants en Ukraine, conséquence d'une grave sécheresse. Le marché du blé renforce son « frère » le maïs comme matière première fourragère. Les deux s’appuient l’un sur l’autre. Aux États-Unis, les récoltes de maïs traversent une période difficile en raison de l'énorme tempête estivale. Les conditions de récolte ne sont pas non plus positives. Même si le marché des biocarburants (éthanol) est bien moins cher, le maïs parvient toujours à se permettre un statu quo.
Marché physique positif
Le danger de telles augmentations de prix est que la baisse peut être tout aussi rapide. Toutefois, les analystes restent optimistes et cela vaut également pour le Analyse technique. Le blé et le maïs sont en vert. Le rendement du blé est désormais de 12 % et celui du maïs de près de 20 %. Les marchés physiques ont également évolué, là où ce n'était pas le cas auparavant. Le cours du blé fourrager de l'UE à Rotterdam est de 217 € et celui de Middenmeer est désormais de 200 €. Les autres bourses régionales ont enregistré des résultats légèrement inférieurs.