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La Russie taxe les exportations de blé pour faire baisser les prix

14 Décembre 2020 -Niels van der Boom

Après de nombreuses discussions sur un éventuel tarif russe à l'exportation sur le blé, cette mesure sera officielle le lundi 14 décembre. Du 15 février au 1er juillet, chaque tonne de blé exportée sera taxée à 25 €. Le ministère russe des Affaires économiques l'a annoncé.

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Même le président Vladimir Poutine interféré la semaine dernière avec le marché du blé, affirmant que le pain est devenu trop cher dans son pays. Dans un message à la télévision publique, il a déclaré que le prix du pain, entre autres, avait augmenté de 6,3 %. Le prix de la farine a augmenté de près de 13 % et celui de l'huile de tournesol de près d'un quart. Le prix des pâtes a augmenté de 10 %. Dans le même temps, le revenu moyen du Russe a chuté de 8 % entre avril et juin. Maxim Reshetnikov, le ministre de l'Économie, a eu une semaine pour résoudre le problème.

Entre-temps, le moteur russe des exportations de blé, entre autres, tourne à plein régime. Le pays a eu une bonne récolte et beaucoup d’efforts sont déployés à l’échelle mondiale. La demande est suffisante et malgré la hausse des prix, le blé reste compétitif. Un prélèvement de 25 € par tonne changerait la donne. L’idée est que cela rendra moins intéressante l’exportation du blé, ce qui entraînera une baisse des prix. C'est bon pour le marché intérieur. Les analystes s'attendaient auparavant à un volume d'exportation de plus de 40 millions de tonnes. Cette estimation tombe désormais entre 37 et plus de 38 millions de tonnes.

Conséquences pour le marché
Les exportations de blé étaient déjà limitées à 17,5 millions de tonnes pour cette campagne. Jusqu'à ce que la nouvelle récolte soit sur le marché, un prélèvement est perçu par tonne. Cela pourrait avoir un impact durable sur le marché mondial du blé. Les États-Unis, en particulier, ont du mal à suivre le rythme des prix. Cela devient plus facile maintenant. L'Europe a perdu des destinations importantes au Moyen-Orient. Cela aussi peut changer. La semaine dernière, le marché a déjà réagi aux rumeurs. La cotation du Matif du 21 mars est passée de 201 € à 210 €.

Pour Poutine, il ne s’agit pas seulement du prix du pain ou des pâtes. Sa popularité diminue. Les jeunes en particulier ne soutiennent plus le président. De plus en plus de Russes vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 158 euros par mois.

Le marché est bloqué
En attendant, les exportateurs se préparent déjà à la taxe à l’exportation. Les prix du blé ont chuté de 25 dollars la tonne dans le pays. Les agriculteurs sont fermement en selle. Ils ont pu vendre leur bonne récolte à des prix élevés et n'offrent désormais que peu de produits. Ils ont encore leurs autres récoltes à vendre (comme le maïs et l’orge) et conservent leurs stocks de blé restants.

Les analystes tiennent donc compte du fait qu’une plus grande quantité de blé sera reportée sur la campagne 2021-22 qu’on ne le pensait auparavant.

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