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intérieur Grains et matières premières

Les prix du maïs et du soja baissent, mais pour combien de temps ?

22 janvier 2021 -Niels van der Boom

Le train des matières premières que le marché des matières premières emprunte depuis des semaines a atteint les tampons cette semaine. Le début de la récolte de soja en Amérique du Sud, entre autres, amène le marché américain à reconsidérer sa position. On remarque aussi cette tendance à la baisse des prix en Europe.

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Sur la CBoT, le prix du soja a déjà atteint ce mois-ci son plus haut niveau à la mi-janvier. Le prix le plus élevé depuis 7 ans. Puis il glissa lentement. Les réductions sur les autres produits ne sont apparues que cette semaine. Au sein du Groupe CME, la stabilité était à nouveau visible pour le maïs et le soja jeudi 21 janvier, même s'il reste à voir si cela pourra tenir.

Conclusions de cette analyse :

  • Le début de la récolte de soja au Brésil ralentit
  • Sentiment positif après l'investiture du président Joe Biden
  • Incertitude concernant les opportunités d’exportation de maïs en Argentine
  • Rumeurs d'augmentation de la taxe russe à l'exportation sur le blé
  • Les exportations américaines menacées par une nouvelle épidémie de PPA en Chine


Récolte sud-américaine tardive
L'amélioration des conditions climatiques en Amérique du Sud et le début des récoltes dans ce pays placent désormais le marché dans une nouvelle perspective. Dans un premier temps pour le soja, mais aussi le maïs grain. Une grande partie des hausses de prix américaines sont soutenues par de bons chiffres d’exportation. Lorsque la récolte d’Amérique du Sud atteindra les ports et sera exportée, les États-Unis perdront leur position dominante en matière d’exportation.

Aujourd'hui (22 janvier), de nouveaux chiffres d'exportation de l'USDA seront publiés et donneront une orientation au marché. Il y a une pénurie sur le marché intérieur américain. Si cela reste le cas, cela pourrait donner un nouvel élan aux prix.

Par rapport à 2019, les exportations américaines de soja vers la Chine ont augmenté de près de 53 % l’année dernière, pour atteindre 25,89 millions de tonnes. En 2019, cela représentait 16,94 millions de tonnes. La hausse des prix cette semaine est également due à la hausse des chiffres d'exportation publiés par l'USDA. Pourtant, le marché estime que la Chine n’a pas importé suffisamment de produits pour répondre aux ambitions de l’accord commercial. Il est clair que les États-Unis dominent à nouveau le commerce chinois. Les exportations du Brésil vers le pays étaient en décembre à leur plus bas niveau depuis trois ans. Les exportations ont également été nettement inférieures en janvier.

Incertitude à l’exportation de maïs
Après l’annonce selon laquelle le gouvernement argentin envisageait de restreindre à nouveau les exportations de maïs, les agriculteurs du pays ont commencé à vendre à l’avance une plus grande partie de leur récolte 2020-21. Le pays est le troisième exportateur mondial de maïs. Alors que la récolte du soja au Brésil démarre prudemment, le soja est semé en Argentine. La pluie et l’amélioration des conditions de croissance offrent de meilleures perspectives pour la culture.

Au Brésil, le soja est semé à partir de septembre. L’année dernière, les semis ont été retardés en raison de conditions très sèches. De ce fait, la récolte est attendue plus tard. Les premiers chargements de soja brésilien sont attendus sur le marché d'exportation à partir de début février. À la mi-janvier, 0,8 % de la superficie avait été récoltée, contre près de 2 % l'an dernier.

À l’heure actuelle, les agriculteurs brésiliens vendent principalement leur soja sur le marché intérieur, car cela leur rapporte plus que l’exportation. Le prix devrait encore augmenter dans la seconde quinzaine de janvier car la nouvelle récolte est retardée et la demande reste bonne. L'agence de marché AgRural prévoit la plus grande récolte de soja jamais réalisée au Brésil, avec 131,7 millions de tonnes. La saison dernière, cela représentait 123,5 millions de tonnes.

Ancienne et nouvelle récolte
Au Matif de Paris, le prix du blé a enregistré un niveau stable lundi et mardi, avant de baisser de 4 euros la tonne. Vendredi 22 janvier, le prix du contrat de mars a ouvert en baisse de 0,25 €. L'écart de prix avec la nouvelle récolte (contrat de décembre) est désormais supérieur à 40 € car des tensions sont attendues sur le marché actuel. Dans les mois à venir, le niveau de prix actuel devra être réduit, celui de la nouvelle récolte devra être augmenté, ou une combinaison des deux.

Le maïs est aspiré par les mouvements du blé. Le cours s'est stabilisé à 21 € jeudi 213,75 janvier. La différence de prix d’ici décembre est de 25 € la tonne. Le marché européen continue d'être renforcé par la taxe russe à l'exportation. De nouvelles rumeurs circulent désormais selon lesquelles une augmentation est imminente, car les prix intérieurs n'ont pas suffisamment baissé après l'annonce de la décision. Cela pourrait donner une nouvelle impulsion aux prix du blé, qui devrait également être suivi par celui du maïs.

Une autre préoccupation concerne le temps plus chaud dans la région de la mer Noire, qui pourrait faire fondre la couverture neigeuse. S'il fait froid de manière inattendue en février, cela constitue un risque majeur.

Deviner la zone
Aux États-Unis, les analystes du marché s'occupent principalement de faire des prévisions sur les prochaines superficies cultivées en soja et en maïs. Maintenant que les deux matières premières se négocient à des niveaux très élevés, il est difficile de dire laquelle des producteurs agricoles préfère. Les estimations actuelles donnent au soja un léger avantage sur le maïs. La nomination du président démocrate Joe Biden affecte également le sentiment du marché. Une amélioration économique est attendue en Asie, ce qui est positif pour les exportations.

Les Américains sont optimistes quant à la reprise du cheptel porcin chinois, qui entraîne une augmentation des exportations. Selon les chiffres chinois, la population porcine du pays représentait au 90er décembre 1 % des niveaux d'avant la PPA. Depuis août 2018, environ la moitié de la population du pays a disparu à cause de la PPA. Une nouvelle épidémie connue le 21 janvier suscite une certaine incertitude dans les prévisions positives, qui restent valables pour le moment.

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