En moyenne, les céréales d'hiver ont bien survécu à l'hiver en Europe. C'est ce que rapporte le JRC, le bureau de recherche de la Commission européenne, dans l'édition de mars du rapport MARS. Après une période froide début février, une grande partie de l'Europe de l'Ouest a dû faire face à une période exceptionnellement chaude ces dernières semaines. Les cultures se développent donc rapidement.
L’état de la plupart des cultures dans de nombreux pays européens est considérablement meilleur que l’année dernière. Pour le blé d’hiver en Europe, on s’attend désormais à un rendement supérieur de 3,5 % à la moyenne quinquennale. Pour l'orge d'hiver, ce chiffre atteint même 5 %. Ces prévisions sont basées sur des tendances historiques, car la saison est encore très précoce.
Au Benelux, nous avons dû faire face à des écarts de température extrêmes en février. Au cours de la deuxième semaine, la température était à son plus bas niveau depuis 1979. Au cours des troisième et quatrième semaines, elle était plus chaude que la normale. Selon le CCR, la période froide n'a causé aucun dommage aux céréales d'hiver. En effet, la période froide a un effet positif sur la pression des maladies. En raison des conditions relativement sèches, de nombreux producteurs néerlandais ont déjà pu effectuer leur première application d'azote.
Temps pas doux partout
Le froid persistait à l’est et au sud de l’Europe. Dans la partie européenne de la Russie et de la Turquie, les températures en février et dans la première semaine de mars ont été inférieures à la moyenne à long terme. On s’attend à ce qu’une petite partie des céréales y ait hiverné.
Il existe un déficit de précipitations dans les zones situées autour de la mer Baltique et de la mer Méditerranée. Le JRC ne s'attend pas à ce que les céréales soient endommagées par cette situation, sauf en Sicile et en Turquie. Il y a généralement encore suffisamment d'humidité dans le sol. Selon le JRC, la pénurie d'eau constitue une menace pour l'agriculture en Turquie. Le blé et l'orge ont été semés dans des conditions sèches et l'irrigation a été appliquée à divers endroits pour faire remonter la culture à la surface. L'agence s'inquiète des zones où l'irrigation n'est pas possible et des doutes subsistent quant à savoir s'il y a suffisamment d'eau dans les réservoirs pour le reste de la saison.