Le marché des céréales se trouve actuellement dans une situation météorologique réelle. Les prévisions météorologiques déterminent donc en grande partie dans quelle direction évolue le prix. Les basses températures et les gelées nocturnes en Europe assurent un développement lent des cultures céréalières. La météo est également étroitement surveillée en Amérique du Nord.
Les extrêmes aux États-Unis et au Canada sont souvent bien plus graves qu’en Europe (occidentale). Les analystes et les agriculteurs de partout aux États-Unis surveillent avec impatience les bulletins météorologiques dans le Midwest et les Hautes Plaines. Il y reste inhabituellement sec pour cette période de l'année et la température est également relativement basse. Quelques précipitations sont tombées localement, mais la plupart restent très sèches. Le froid n’entraîne pas encore beaucoup de retards, mais le manque de précipitations est préoccupant.
La croissance a ralenti
En Europe, le froid de la semaine dernière a principalement endommagé le colza. En France, on parle de dégâts à grande échelle, où plusieurs dizaines de milliers d'hectares de betteraves doivent également être ressemés. Le blé d’hiver peut supporter les gelées nocturnes. Les basses températures nocturnes et diurnes assurent principalement un développement lent des cultures. L'agence gouvernementale FranceAgriMer reste pour l'instant aussi positive sur l'état des récoltes. Seule l'orge de printemps récemment semée est moins positive.
En Russie, les céréales d’hiver sortent de sous la neige alors que les températures continuent de se réchauffer et que le printemps arrive. Il y a des dégâts de gel à petite échelle, mais cela ne pose pas vraiment de problème. Divers cabinets d'analystes ont donc revu à la hausse leurs prévisions de récolte. Dans le sud, les pluies retardent les semis des céréales d'été et dans le centre de la Russie, les parcelles doivent parfois être sursemées car le blé d'hiver ne s'est pas développé correctement l'automne dernier. C'est le résultat d'une sécheresse prolongée. En Ukraine, le maïs-grain est désormais semé. En raison de la faible disponibilité du maïs, la pression sur cette culture est plus forte cette saison.
Des prix physiques plus élevés
Les marchés à terme des céréales ont réussi à se redresser significativement la semaine dernière. Cela s'est également produit à Paris, où le prix du contrat de mai a dû à nouveau baisser lundi après-midi et s'échangeait à 215,25 euros. Le contrat de septembre s'élève à 206,75 €. En raison de la hausse du marché à terme, les prix physiques augmentent également. Cela se produit notamment dans la région de la mer Noire, malgré les taxes à l’exportation. De nouveaux chiffres de l'USDA – publiés vendredi 16 avril – prévoient une baisse de la production mondiale de blé de 5,5 millions de tonnes. Les tensions politiques entre la Russie et l’Ukraine se reflètent également sur le marché céréalier. Les analystes et les commerçants craignent de limiter la logistique.
Les prix du maïs et du soja ont terminé en forte hausse la semaine dernière. Sur la CBoT, le maïs grain est à son plus haut niveau de prix depuis 8 ans et il existe une position longue nette d'une taille record (anticipation de hausses de prix). Le temps sec en Amérique du Sud et aux États-Unis contribue à une nouvelle hausse des niveaux de prix, ainsi qu'à une consommation élevée et à de bonnes exportations. Les exportations de soja brésilien vers la Chine tournent désormais à plein régime. Cela signifie que le pays se dirige vers un record.
Bulletins météorologiques
Les bulletins météorologiques déterminent désormais en grande partie la tendance. La température et les précipitations en Amérique du Nord et du Sud et sur le continent européen sont d'une grande importance pour le développement et les semis des cultures. Cela a principalement des conséquences sur les prix de la nouvelle récolte. S’il devient disponible plus tard, le reste de l’ancienne récolte peut également en bénéficier.