La sécheresse dans de grandes parties de l'Amérique du Nord a semblé n'avoir eu aucun effet sur le marché du blé pendant longtemps, principalement en raison des bons rendements attendus ailleurs. Maintenant que la récolte des céréales a commencé, le marché devient un peu nerveux et les cotations augmentent.
Le rapport USDA WASDE publié lundi dernier (12 juillet) ne montre aucun changement radical et prévoit toujours une récolte de blé record. Le marché doute que ces bonnes récoltes soient réellement réalisées.
Il n’y a pas qu’aux États-Unis qu’il fait sec. Les régions céréalières du sud de la Russie souffrent également de la chaleur et de la sécheresse. L'agence de marché russe IKAR a abaissé hier (jeudi 15 juillet) les prévisions de récolte totale de blé russe à 81,5 millions de tonnes. C'est 2 millions de tonnes de moins que les prévisions précédentes. Le rapport WASDE de juillet émet un petit avertissement concernant le blé de printemps passable à médiocre en Amérique du Nord.
Les marchés boursiers réagissent assez violemment
Les marchés boursiers réagissent assez fortement à la nouvelle ; plus fort que prévu avec une récolte record encore en perspective. L'exemple le plus extrême est celui du contrat à terme sur le blé de printemps de septembre sur le Minneapolis Grain Exchange (MGEX), qui a atteint 15 dollars le boisseau hier (jeudi 9 juillet). Il s’agit de la note la plus élevée depuis plus de 255 ans. La cotation européenne du Matif a réagi moins fortement, mais le prix est passé de 8 € la tonne lundi 199 juillet à 12 €.