Le marché du blé n'est pas encore en mesure de se redresser début décembre. Après un mois de novembre spectaculaire – avec un prix record sur le Matif –, le prix change maintenant. Les conséquences de la variante omikron du coronavirus jouent un rôle, mais il y a plus de facteurs.
La semaine dernière a déjà clôturé en baisse, après que le prix du Matif ait connu un léger rebond jeudi. Au final, le contrat de décembre s'est clôturé à 283 € la tonne et celui de mars à 290 €. Le contrat de décembre expire le vendredi 10 décembre, ce qui signifie que les échanges évoluent désormais. Le Matif a également enregistré un moins lundi 6 décembre, avec un prix avoisinant les 280 €.
Titre principal de la variante Omikron
Le marché des matières premières est toujours fortement influencé par la nouvelle variante corona omikron. Cela met des bâtons dans les roues de la reprise financière et donc des prévisions des négociants en matières premières. La météo joue actuellement le rôle secondaire. Les analystes s'intéressent principalement aux précipitations en Amérique du Sud, où le temps est un peu trop sec pour le soja, et au manque de neige aux États-Unis. Cela peut provoquer des dégâts de gel sur le blé et il est important de reconstituer les réserves d'humidité.
L'annonce selon laquelle l'Arabie Saoudite a acheté 689.000 2022 tonnes de blé n'a guère ému le marché. Le signal est principalement interprété comme baissier (prix déprimant). Tout le blé provient de la récolte XNUMX pour une livraison en juillet de l’année prochaine. Les Saoudiens s’éloignent ainsi du niveau de prix extrême actuel et parient donc sur une baisse des prix l’été prochain. Peut-être que le marché des céréales devra se contenter de peu d'échanges entre avril et juin si davantage de pays adoptent la même politique de prix.
De nouvelles pénuries ?
Les taureaux voient les choses différemment. Ils considèrent ces achats comme la preuve que les acheteurs de blé tiennent également compte de la pénurie et des prix élevés pour la saison à venir. En s'engageant maintenant, ils s'assurent de disposer de suffisamment de matières premières. Seul le temps nous dira qui a raison. Comme mentionné précédemment, un sentiment baissier prévaut actuellement sur le marché.
Alors que l'hémisphère Nord s'endort, les moissonneuses-batteuses roulent à nouveau en Australie, même si de nouvelles précipitations arrivent. Ce n’est pas d’une telle ampleur qu’il pourrait causer des problèmes majeurs. Le rendement total du blé a été révisé à la hausse à 34,43 millions de tonnes, ce qui constitue un record. Il s'agit d'une augmentation de 1,8 millions de tonnes par rapport à la saison dernière.
Les chiffres canadiens surprennent
Le Canada a également ajusté ses chiffres le 6 décembre. Le pays attend désormais 16 millions de tonnes de blé panifiable. 700.000 15 tonnes de plus que l'estimation précédente. Les analystes s'attendaient à un ajustement vers 900.000 millions de tonnes ou moins. Toutefois, le rendement du blé dur dur a été ajusté à la baisse de XNUMX XNUMX tonnes. Ce marché va donc devenir encore plus restreint en termes d'offre. Le blé dur est principalement utilisé pour la fabrication de pâtes.
Ce qui a apporté un certain soulagement au marché céréalier à la fin de la semaine dernière, et qui a entraîné une baisse des prix, ce sont les nouvelles concernant la politique d'exportation russe. Le pays lancera un quota d'exportation le 15 février. Un volume d'exportation de 9 millions de tonnes est actuellement en discussion. C’est bien plus que les 5 millions de tonnes précédemment pris en compte. Le prix physique en Russie a chuté la semaine dernière, après avoir augmenté pendant six semaines. Une tonne de blé de boulangerie coûte désormais 298,50 € Free On Board (FOB). Une baisse de 2,66 € par rapport à la semaine précédente.
L’exportation est à la traîne
Les analystes s'attendent à ce que le pays dispose entre 9 et 10 millions de tonnes de blé à exporter entre le 15 février et le 30 juin. Le quota est donc conforme à ces chiffres. Néanmoins, le volume exporté est inférieur de 36,5% à celui de la saison dernière. Cela est dû à une lourde taxe à l’exportation. Le blé du pays n’est donc pas aussi compétitif qu’il l’a été ces dernières années.
Le marché du blé entre dans un dernier mois de l’année calme. Traditionnellement, décembre n’est généralement pas un mois où les prix fluctuent beaucoup. Selon toute vraisemblance, ce n’est pas le cas actuellement. La direction que prendront les marchés devrait devenir claire début 2022. Pour l’instant, il semble qu’il n’y aura pas de nouvelles hausses de prix. Les dernières nouvelles liées au coronavirus ont un effet à la baisse sur les prix au lieu de les faire monter, comme on le constatait il y a un an.