L'effet des sanctions contre la Russie annoncées par l'Occident ce week-end n'a pas immédiatement fait changer d'avis le président Poutine. D’un autre côté, les marchés des matières premières réagissent fortement aux restrictions commerciales et à la menace nucléaire russe.
La CBoT a démarré ce matin avec des mouvements de prix très importants. Le contrat de mars a clôturé vendredi à 843 dollars le boisseau (environ 277 euros la tonne). Ce matin, la bourse de Chicago a ouvert à 920,25 $ le boisseau (environ 302 € la tonne). Le contrat de mai a augmenté un peu moins rapidement : de 859,75 $ le boisseau (environ 283 € la tonne) comme prix de clôture vendredi à 930.25 $ le boisseau (environ 306 € la tonne), mais le prix d'ouverture d'aujourd'hui reste encore très extrême. Pour le contrat de mars, le prix à la rédaction est de 898,25 $ le boisseau (environ 295 € la tonne). Il s'agit d'une baisse par rapport à ce matin, mais toujours de 6,5 % supérieure au cours de clôture de vendredi.
Paris suit Chicago
La citation de Matif montre une image similaire. Le cours de clôture vendredi dernier était de 290 € la tonne et la bourse a ouvert aujourd'hui à 302,50 € la tonne. Dans les premières minutes de cotation, celui-ci s'élevait même à 313,75 € la tonne. Cela a maintenant un peu diminué, mais pas beaucoup. Au moment de la rédaction de cet article, le tarif est de 310 € la tonne. La cotation du maïs est également en hausse. Le contrat de mars sur le Matif passe de 289,25 € la tonne à un prix d'ouverture de 310 € la tonne. Celui-ci a encore augmenté dans la matinée à 320 € la tonne, soit une hausse de près de 11 %. Les autres contrats pour 2022 sont en hausse entre 6% et 3% par rapport à vendredi.
Le marché à terme des pommes de terre montre des signes prudents de reprise après les pertes importantes de la semaine dernière. Le contrat d'avril est passé à 19 € les 100 kilos. C'est 0,20 € de plus que la semaine dernière. Le contrat de juin est encore plus solidement mis en place et passe de 1,50 € à 22 € les 100 kilos au moment de la rédaction de cet article.
Le prix du pétrole augmente
Le prix du pétrole suit le rythme du marché des céréales. Le pétrole brut Brent a ouvert à 97,93 $ le baril, contre 101,98 $ le baril ce matin. Ce prix est passé à 105,07 dollars le baril à son apogée ce matin. Le prix a de nouveau baissé, mais à 102,89 dollars le baril, toujours 5 % au-dessus du cours de clôture de la semaine dernière. Le TTF néerlandais, la référence européenne pour le gaz naturel, est l'une des matières premières à la plus forte hausse. A partir du cours de clôture de vendredi de 93,15 € par MWh, le TTF a ouvert ce matin à 116,49 € par MWh. Même si celui-ci s'est légèrement affaibli au cours des premières heures de cotation, à 107,65 € au moment de la rédaction, le prix est près de 16 % plus élevé qu'avant le week-end.
Les marchés boursiers en baisse
Les marchés boursiers présentent aujourd’hui une image moins cohérente. Le Nikkei a augmenté de 0,19% au premier jour de cotation et a clôturé à 26.526,82 1,50 points. Au moment de la rédaction de cet article, l'AEX est en baisse de 717% à XNUMX points. En particulier, les cours des actions des sociétés ayant des intérêts directs ou indirects en Russie ont fortement chuté, comme ING et Air France-KLM.
La Bourse russe de Moscou n'a pas ouvert ses portes ce matin et restera fermée jusqu'à nouvel ordre. Le trading de devises est possible. Le rouble russe a fortement chuté par rapport au dollar et à l’euro ces derniers jours. Face à l'euro, le rouble a perdu plus de 20 % de sa valeur. La banque centrale russe pourrait normalement amortir cette baisse avec des réserves de change, mais celles-ci sont en grande partie gelées. La hausse des taux d’intérêt est donc l’un des rares instruments dont dispose la banque centrale russe.