Le cours du blé sur le Matif est tombé aujourd'hui à son dernier niveau depuis une semaine. Cela s’inscrit dans la lignée des fortes fluctuations de prix de ces dernières semaines. De ce point de vue, les contrats pour la nouvelle récolte sont plus sécurisés.
Le contrat de blé de mars est tombé à 384,25 € la tonne. Cela représente une baisse de 4,8% par rapport au cours de clôture d'hier. Le contrat de mai a également enregistré une baisse, mais celle-ci s'est limitée à 1 %. Cela porte le contrat de mai à 368,50 € la tonne. Les contrats pour la nouvelle récolte se multiplient aujourd'hui. Le contrat de septembre s'élève à 315,25 € la tonne, en hausse de 0,8% par rapport au cours de clôture d'hier. Celui de mai 2023 majore de 2,1% mais reste le seul contrat pour la nouvelle récolte qui reste en dessous de la limite des 300 € avec un cours de clôture de 297,50 € la tonne.
Les cotations du maïs sur le Matif ont suivi une tendance similaire à celle du blé. Ici aussi, la récolte a quelque peu souffert. Le contrat de juin a clôturé en baisse de 1,3% à 344 € la tonne. Les contrats pour la nouvelle récolte ont montré un modeste plus. Le contrat de novembre a clôturé en hausse de 0,2% par rapport à hier à 266 € la tonne. L'avancée régulière du colza sur le Matif est aujourd'hui interrompue. Hier, le contrat d'avril pour le colza oléagineux s'est clôturé à 891 € la tonne, le prix le plus élevé jamais enregistré. Aujourd'hui, la cotation a perdu 1% pour clôturer à 882 € la tonne. Le contrat de juillet s'élève à 760 € la tonne. ce montant diminuera progressivement jusqu'à un éventuel 703,25 € par tonne avant avril 2023.
Les inquiétudes sont loin d'être disparues
Le rapport Wasde, qui a provoqué une baisse significative des prix sur la CBoT hier soir, ne s'est pas propagé au marché européen. Diverses organisations comme l'USDA hier mais aussi la FAO en début de semaine soulignent qu'il n'y a pas de pénurie aiguë de blé. Maintenant que les troubles initiaux sur le marché immédiatement après la guerre se sont apaisés, les commerçants et autres acteurs du marché ont parcouru un long chemin. Cependant, divers gouvernements prennent des mesures pour garantir une quantité suffisante de blé. L'Ukraine et la Russie ont toutes deux imposé des restrictions à l'exportation. Dans l'UE, la Hongrie a déjà imposé une interdiction d'exporter des céréales.
Aujourd’hui, l’Égypte peut également être ajoutée à la liste. Le pays a annoncé l'exportation de blé, de toutes sortes de farines, de pâtes, de haricots et de lentilles. L'interdiction d'exportation sera en vigueur pendant trois mois et entrera en vigueur un jour après sa publication au Journal officiel. Ces restrictions commerciales pourraient encore provoquer des pénuries de céréales dans les semaines à venir, même si, sur le papier, il y a suffisamment de céréales, même si le blé de Russie et d'Ukraine n'est plus disponible.