Les prix du blé sur les bourses internationales ont de nouveau prudemment augmenté jeudi 17 mars. Le marché peine encore à évaluer les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'approvisionnement en céréales. Tant à court qu’à long terme.
Le contrat de mai en blé s'est clôturé hier sur le Matif à 367,75 € la tonne, soit une hausse de 4,25 € la tonne. Les contrats pour la nouvelle récolte affichent également une augmentation. Le contrat de septembre s'élève à 325,50 € et passera à 305 € la tonne pour le contrat de mai 2023. Les prix du blé sur le CBoT ont augmenté de 2% à 1.098 365 dollars le boisseau. Cela équivaut à environ 3 € par tonne. Les contrats pour les nouvelles récoltes ont augmenté un peu plus vite, avec des pourcentages compris entre 4 et XNUMX %. La cotation du maïs recule sur le Matif, tandis que la CBoT augmente.
Le facteur déterminant des prix relativement élevés des céréales reste le conflit en Ukraine. Le marché est donc très volatil et réagit de manière très inattendue et trop sensible. Une nouvelle ou une rumeur apparemment minime provoque immédiatement une réaction. Par exemple, l'agence française de marché Stratégie Grains a calculé jeudi qu'en raison des problèmes dans la région de la mer Noire, 11 millions de tonnes de blé et 12 millions de tonnes de maïs de la campagne 2021/2022 pourraient ne pas être vendues sur le marché mondial. Le marché a réagi à cela.
Prévisions de récolte allemandes
L'association allemande des coopératives DRV s'attend cette année à une récolte moyenne en Allemagne. Pour les céréales, cela suppose un rendement de 43,2 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,5% par rapport à l'année dernière. La récolte attendue est donc juste au-dessus de la demande attendue. Un pic de 50 millions de tonnes ou plus n'est pas attendu, rapporte DRV. "Pour y parvenir, tout (y compris la météo) doit être bon pendant la saison de croissance", écrit l'organisation.
Mais les problèmes dans la chaîne d’approvisionnement en engrais et en produits phytosanitaires sont déjà visibles. La récolte de colza est estimée par la DRV à 3,9 millions de tonnes, soit une hausse de 11,6%. Cela est principalement dû à une croissance importante dans la région. L’automne dernier, 9 % de colza en plus ont été semés. DRV s'attend également à une expansion significative dans le secteur de l'orge de printemps, en raison des prix attractifs de l'orge de brasserie. La superficie cultivée en blé de printemps et en maïs-grain reste à peu près la même que l'année dernière.
La DRV est également très critique à l'égard des projets contenus dans la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC). Les critiques portent principalement sur la mise en jachère obligatoire de 4 % de la superficie. En Allemagne, cela représente près de 500.000 3,5 hectares sur lesquels (en théorie) environ XNUMX millions de céréales peuvent être cultivées, ce qui fait que l'Allemagne tombe en dessous du niveau d'autosuffisance. Selon le contexte, ce n’est pas un bon choix. L’objectif commun doit être de produire de manière plus durable à l’avenir.