Les négociations entre la Russie et l'Ukraine ont aujourd'hui laissé une forte empreinte sur le marché du blé. Les attentes étaient tempérées d’avance. Cependant, l'annonce cet après-midi selon laquelle la Russie allait réduire ses activités militaires a provoqué une forte baisse des prix du blé.
Ce matin, peu après l'ouverture du Matif, le prix du contrat de blé de mai s'est élevé à 373,50 € la tonne. Cependant, la nouvelle selon laquelle la Russie souhaite réduire considérablement ses activités militaires autour de Kiev et de Tchernihiv a fait chuter le stock. Dans l'après-midi, le prix est même descendu en dessous de 350 € à 347,50 € la tonne. Il s'agit du prix intrajournalier le plus bas de ce mois. Les négociateurs russes et ukrainiens se sont montrés prudemment positifs quant aux résultats de la réunion de quatre heures à Istanbul. Cela s'est immédiatement reflété dans le cours du blé.
Pas de cessez-le-feu
Mais il n’y a certainement aucun signe de cessez-le-feu pour l’instant. La Russie peut réduire ses opérations autour de Kiev, mais il n’est pas question de les arrêter complètement. Selon certains experts, il est même envisageable que les combats dans l’est de l’Ukraine s’intensifient encore et que les troupes et équipements actuellement actifs autour de Kiev y soient déplacés. Cette prise de conscience s'est également fait sentir chez les commerçants du Matif en fin de journée. Le contrat de mai a clôturé à 357,50 € la tonne, en baisse de 3,31% par rapport à hier. Le contrat de septembre a cédé 4,36% pour clôturer à 322,25 € la tonne. Pour les autres contrats de la nouvelle récolte, celui-ci expirera progressivement à 312,75 € la tonne (3,25% de moins qu'hier) pour le contrat de mai 2023.