Le marché du blé envoie plusieurs signaux. À Paris, la cotation de l'ancienne récolte évolue principalement latéralement, tandis que la CBoT à Chicago a entamé sa trajectoire ascendante. Quels indicateurs dominent le marché ?
Le contrat blé de mai a clôturé hier (4 avril) sur le Matif à 363,75 € la tonne, en baisse de 1,50 € par rapport à avant le week-end. Le prix de la nouvelle récolte était en hausse. Le contrat de septembre 2023 augmente de 6,50 € à 335,75 € la tonne. Le contrat de mai 2023 a augmenté encore plus vite, augmentant de 7,75 € pour atteindre 325 € la tonne. Sur le CBoT, le contrat de mai a augmenté de 3% à 1.010 338 $ le boisseau (environ XNUMX € la tonne). Les contrats pour la nouvelle récolte ont également augmenté sur la CBoT, mais à des rythmes plus modestes.
Les analystes citent la menace de nouvelles sanctions contre la Russie comme l'une des raisons de la hausse des prix. Cependant, cette affirmation est difficile à concilier avec l'évolution des prix sur le Matif. En outre, l'appel à la grève lancé par les dirigeants de la Fédération nationale des transports d'Argentine donne un coup de pouce aux États-Unis. La fédération a demandé au gouvernement argentin d'augmenter les tarifs de transport pour les producteurs de céréales. Cela est nécessaire pour compenser les coûts de carburant plus élevés. Pour limiter les dégâts économiques dans le secteur des transports, la fédération a demandé l'arrêt de tous les travaux à partir du lundi 11 avril.
Un coup dur pour les exportations russes
La demande de blé russe est faible, rapporte un analyste de JP Morgan de l'agence de presse Reuters. A ce stade de la saison, la demande est déjà un peu moindre. Il est désormais difficile de déterminer si la demande augmente parce que les importateurs se sanctionnent eux-mêmes, ou s'ils achètent uniquement ce dont ils ont immédiatement besoin en raison des prix élevés, ou si la demande est déplacée vers la nouvelle récolte, ou s'il s'agit d'une combinaison de tous ces facteurs.
La Russie a critiqué le projet d'exiger des paiements en roubles. Actuellement, cela ne s'applique qu'aux livraisons de gaz vers l'Europe, mais à terme, cela pourra également être fait avec d'autres matières premières (pétrole, céréales, métaux, engrais, charbon et bois). Selon l'oligarque Vladimir Lisine, la position exportatrice de la Russie est mise à mal, déclare-t-il au journal russe Kommersant. "Nous nous battons depuis des décennies pour accéder aux marchés d'exportation. Nous avons noué des relations avec des milliers de clients dans soixante-dix pays. Il est difficile d'imaginer ce qui pourrait convaincre nos acheteurs de se tourner vers le rouble et les risques de change qui en découlent. Changer les paiements en roubles nous excluent tout simplement du marché international.»