Le président russe Vladimir Poutine s'est déclaré prêt à coopérer à l'exportation « sans conditions » de céréales d'Ukraine. Avec le président français Macron et le chancelier allemand Scholz, Poutine a parlé aujourd'hui, 28 mai, de la (ré)ouverture des exportations à travers la mer Noire.
Le Kremlin lui-même a publié samedi une déclaration concernant l'exportation sans entrave de céréales depuis les ports de la mer Noire comme Odessa. L'Allemagne rapporte que la Russie est prête à déminer et à autoriser les navires à entrer en Ukraine. Selon les nations, les Nations Unies devraient surveiller cela. Macron et Scholz ont exhorté Poutine à consulter directement le président ukrainien Volodymyr Zelensky à ce sujet.
Propre bien
La Russie elle-même profite grandement de l’ouverture de routes maritimes pour l’exportation de céréales, de graines oléagineuses (colza et tournesol) et d’engrais, entre autres. Eux aussi sont fortement dépendants des ports de la mer Noire et de la mer d’Azov. Dans un mois, la récolte des céréales commencera dans l'extrême sud de la Russie, dans la région de Krasnodar, et peu après en Ukraine. Les silos sont loin d’être tous vides et cela pose problème. Il reste encore beaucoup de maïs en stock.
On a parlé toute la semaine de la création d’un corridor pour permettre les exportations de céréales. Le monde occidental accuse la Russie de déclencher une famine mondiale en bloquant les exportations de céréales. Les pays d’Afrique et d’Asie en particulier sont touchés par le niveau élevé des prix et la rareté des produits.
Prix du blé plus près de 14€
L’annonce d’une possible levée du blocus commercial domine également les prix des produits sur le marché à terme cette semaine. Mercredi 25 mai, le blé du Matif chute à 404,50 € la tonne, oscillant juste au-dessus des 400 €. Vendredi, le Matif a de nouveau clôturé à 414,75 € la tonne pour le contrat de septembre. Les conditions météorologiques jouent également un rôle important. En France et en Espagne, il est toujours présent malgré les récentes précipitations. très sec et ça coûte des kilos. En Europe centrale, comme en Pologne, il fait également assez froid, ce qui ne profite pas aux récoltes. Le prix du blé américain a également de nouveau augmenté vendredi.
Les nouvelles de samedi après-midi auront sans aucun doute un effet baissier sur les prix. L'Ukraine récolte moins de céréales cette année, même si cela constitue également un problème. spéculation. La Russie s'attend à une très bonne récolte, mais les analystes considèrent actuellement que celle-ci ne pourra être introduite sur le marché mondial que lentement. Même s’il peut quitter les ports, la question est de savoir si les pays s’aligneront pour faire des affaires avec la Russie et ainsi financer indirectement la guerre en Ukraine. De nombreux produits russes font désormais l’objet de sanctions imposées par l’Occident. Si les ports d'exportation s'ouvrent, ces sanctions devront expirer, a indiqué le Kremlin dans son communiqué.
Ports d'exportation détruits
On est loin de là. Depuis fin février, les installations portuaires de transbordement des céréales n'ont pas non plus été épargnées et ont été en grande partie détruites par les forces russes. Les mines doivent être déminées et le personnel qui combat toujours au front n'a pas encore été trouvé. Le sud-est de l’Ukraine est toujours un lieu où se déroulent des combats. Les armateurs doivent également être prêts à envoyer des navires dans le pays. C'est également un sujet de préoccupation.
Les dirigeants français et allemands ont également appelé Poutine à mettre fin à la guerre et à libérer les soldats ukrainiens piégés. À son tour, le dirigeant russe s’en est pris à l’Occident et à ses approvisionnements en armes et autres ressources, qui, selon lui, contribuent à déstabiliser la région. Un premier pas important a été franchi, mais il faut maintenant mettre des mots sur l’action.