La Russie doit tenir compte d’un rendement céréalier record absolu. La production totale de blé de la campagne en cours est estimée à 88,8 millions de tonnes, battant le record de 2020. Les autres céréales atteignent également des rendements élevés, en partie grâce à l'expansion des superficies.
La Commission européenne fait ces prédictions dans une édition spéciale du Bulletin du JRC-Mars sur la Russie. L'hiver dernier déjà, de nombreux signaux ont indiqué que les céréales d'hiver se comportaient au-dessus de la moyenne. Selon les prévisions de rendement du rapport du JRC, cela reste exact. Le blé d'hiver a enregistré un rendement supérieur de 8% par rapport à la moyenne quinquennale, qui est passée de 3,66 tonnes à 3,94 tonnes par hectare. L'orge affiche également un rendement supérieur de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale, passant de 3,83 tonnes à 4,22 tonnes par hectare.
Des conditions météorologiques favorables
Un bon départ représente la moitié de la bataille et c’est certainement le cas dans la région céréalière de Russie. Les conditions météorologiques favorables lors des semis d’automne ont permis une augmentation significative des superficies en blé d’hiver et une croissance régulière. En outre, les dégâts dus au gel ont été négligeables dans la plupart des régions, ce qui a permis aux céréales de démarrer de manière satisfaisante. Au printemps, les conditions de croissance favorables se sont maintenues dans la plupart des régions. Les cultures de printemps ont également été semées et plantées dans de bonnes conditions.
Dans certaines régions, le déficit de précipitations s'est accru au printemps et des sécheresses ont parfois eu lieu. Dans certaines régions, les rendements ont été affectés négativement par la diminution des précipitations et le mois de juin relativement chaud. L'orge et le blé de printemps sont donc inférieurs à la moyenne quinquennale. Mais grâce aux conditions météorologiques positives combinées à l'augmentation des superficies en blé d'hiver, un rendement record absolu est en perspective.
Des revenus records multiples
La Russie, l'un des plus grands exportateurs mondiaux de blé, pourrait se préparer à un nouveau rendement record en blé. La production record actuelle de 86 millions de tonnes de blé en 2020 sera remplacée par le rendement actuel prévu de 88,8 millions de tonnes pour cette campagne. La saison dernière a été assez décevante et 76 millions de tonnes ont été récoltées, soit plusieurs millions de tonnes de moins que la moyenne quinquennale.
Mais les bons rendements à l'hectare ne sont pas les seuls responsables du record de récolte. L’augmentation de superficie compte également. Par exemple, la superficie consacrée au blé d'hiver est supérieure de 8 % à la moyenne quinquennale et s'élève à 16 millions d'hectares. La superficie en orge d’hiver a également augmenté de 9 % par rapport à la moyenne quinquennale. Cela s'est fait au détriment de la superficie consacrée au blé et à l'orge de printemps, mais cela profite au rendement total étant donné le rendement standard plus élevé. L'augmentation de la superficie et du rendement en hectares garantit à terme que le blé croît en moyenne 11 % au-dessus de la moyenne quinquennale. Le maïs se démarque également dans les estimations du rapport du JRC. La superficie augmente de 10 % et les cultures sont en très bon état, ce qui se traduit par un rendement supérieur de 20 % par rapport à la moyenne quinquennale.