Les cours du blé ont fait un petit pas en avant par rapport à la dernière séance de négociation après une semaine et demie de baisse. Cela est dû à des rapports faisant état d'une demande croissante de blé. En outre, l'exportation de céréales depuis l'Ukraine reste difficile. Le ministre polonais de l'agriculture a fait des déclarations fermes à ce sujet.
Le contrat blé septembre sur le Matif a clôturé hier (mardi 29 juin) à 356,75 € la tonne. Soit une augmentation de 6,75 € par rapport à la veille. Sur le CBoT, le contrat de juillet est en hausse de 2% à 9.21,25 le boisseau (environ 322 € la tonne). Les prix du blé étaient à leur plus bas niveau depuis février, principalement en raison de la pression sur les récoltes.
L'ambiance commence à changer sur le marché du blé. Diverses parties considèrent le niveau actuel des prix comme un bon moment pour s’impliquer. L'agence nationale algérienne des céréales, l'OAIC, a obtenu un total de 740.000 660.000 tonnes de blé lors d'un appel d'offres la semaine dernière. C'est bien au-dessus des 60.000 XNUMX tonnes attendues. La Jordanie a acheté XNUMX XNUMX tonnes de blé dans le cadre d'un appel d'offres clôturé hier. Le Bangladesh et le Pakistan ont également lancé des appels d'offres pour l'achat de blé. La vague d'achat crée une demande supplémentaire de blé et cet effet est désormais perceptible sur les marchés à terme.
Problèmes d'exportation
L’approvisionnement en provenance de la région de la mer Noire reste un facteur d’incertitude majeur qui pèse sur le marché. La Russie a des difficultés avec ses exportations. Les sanctions occidentales et la forte hausse du rouble rendent les acheteurs prudents à l'égard du blé russe. Pour faciliter les exportations, le ministère russe des Affaires économiques a décidé d'ajuster la taxe à l'exportation sur le blé et l'huile de tournesol. La taxe à l'exportation a été introduite à l'époque pour contrôler les prix sur le marché local.
Exporter 20 millions de tonnes de céréales d’Ukraine avant la fin juillet est pratiquement impossible. Henryk Kowalczyk, le ministre polonais de l'Agriculture, l'a déclaré hier dans une interview accordée à l'agence de presse Reuters. L'UE et les États-Unis ont lancé plusieurs plans visant à stimuler les exportations via des routes alternatives, mais peu de progrès ont été réalisés dans leur mise en œuvre, selon Kowalczyk. La Pologne, qui borde l'Ukraine sur plus de 400 kilomètres, reçoit peu de soutien de Bruxelles pour exporter ses céréales par voie terrestre. Selon le ministre, il y a un manque sérieux de silos à grains mobiles et de conteneurs pour un transport ultérieur rapide. Kowalczyk a qualifié d'intéressante la proposition du président américain Biden visant à stocker les céréales ukrainiennes dans des silos temporaires dans l'UE (pour empêcher le vol de céréales par la Russie). Il ne manque que les détails, notamment un calendrier.