Les prix du blé sur les bourses internationales restent quelque peu sous pression. Le maïs et le soja, en revanche, progressent prudemment. L’Europe se dirige vers une production de blé inférieure à celle de l’année dernière. Les rendements sont particulièrement décevants en Europe du Sud.
Le marché du blé reste toujours déprimé. Sur le Matif, le contrat de septembre a perdu 6,25 € pour clôturer à 325,50 € la tonne. Le contrat d'août sur la CBoT a clôturé en légère baisse de 0,3 % par rapport à la veille, à 8.04,50 $ le boisseau. Le soja, en revanche, a clôturé en hausse de 0,5 %, le maïs ayant même clôturé en hausse de 1,2 %. Les nouveaux chiffres des exportations des douanes américaines seront publiés vendredi. Selon les analystes, il est intéressant de voir si la demande de céréales va reprendre, maintenant que les prix ont considérablement baissé la semaine dernière.
Les prévisions météorologiques marquent actuellement fortement le marché des céréales. Ces derniers jours, les précipitations ont diminué dans certaines grandes régions productrices de maïs et de soja aux États-Unis. Cependant, certaines parties de la Corn Belt ont été manquées par les averses. Après un mois de juin plus sec que la moyenne, le manque de pluie devient un problème dans plusieurs régions. Surtout à ce stade de la saison, où le maïs doit commencer à former les épis.
Ce qui compte encore
La sécheresse constitue également un facteur important sur le marché européen du blé. L'Europe s'attend à une récolte de blé plus réduite en raison de la sécheresse et de la chaleur extrême, selon un sondage Reuters. Selon l'enquête, la production européenne de blé tendre s'élève à 125,7 millions de tonnes. C'est 3,4% de moins qu'un an plus tôt. Il existe de grandes différences entre les régions. Le sud de l'Europe est extrêmement sec et les rendements provisoires du blé y sont nettement inférieurs à la moyenne. Selon les premiers rapports de récolte dans le sud de la France, le rendement y serait inférieur d'environ 20 à 30 % à la moyenne de la région. De meilleurs rendements sont attendus dans le nord de la France. Dans la péninsule ibérique, en Italie et en Hongrie, les spécialistes s'attendent à des rendements nettement inférieurs. Un rendement supérieur à la moyenne est attendu en Roumanie et en Bulgarie, mais pas de récoltes record.
Le principal facteur d'incertitude concerne les pays d'Europe du Nord. Selon les analystes, les précipitations des dernières semaines peuvent encore avoir une influence positive sur les rendements. Les attentes en matière de rendement pour la Pologne et l'Allemagne ont donc été légèrement revues à la hausse. Mais la récolte n’a pas encore bien démarré dans ce pays, c’est pourquoi les analystes se montrent prudents.
Il n'y a pas non plus grand chose à dire sur la qualité. Le blé de boulangerie européen contenant au moins 12,5 % de protéines provient en grande partie de France. Le temps sec coûte cher aux rendements, mais il est bon pour les rendements. La question est de savoir ce qui arrive au blé allemand. Une récolte abondante et de qualité suffisante de l'Allemagne - le plus grand producteur de blé de l'UE après la France - pourrait donner à l'UE une excellente position de départ sur le marché mondial pour combler le vide laissé par la guerre en Ukraine.