Le marché des céréales a montré une image mitigée au cours de la dernière séance de négociation. Le blé a subi une certaine pression tandis que le maïs et le soja ont maintenu la tendance à la hausse. Sur le marché du blé, ce sont principalement les évolutions du commerce international qui dominent le marché. Les marchés du maïs et du soja sont tous deux un véritable marché climatique en ce moment.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a pris un peu de recul et a clôturé à 340 € la tonne. Soit 4,50 € de moins que la veille. Sur le CBoT, le prix du blé a baissé de 1,7% à 7.90,25 dollars le boisseau (environ 285 euros la tonne). Le soja a augmenté de 3,3% lors de la dernière séance de bourse. Le maïs est également en hausse, quoique plus modérément que le soja. Les prix du maïs sur le CboT ont augmenté de 1% pour clôturer à 6.01,75 dollars le boisseau (environ 232 euros la tonne). Les modèles météorologiques prévoyant un temps plus chaud et sec dans le Midwest pour début août font grimper les prix du maïs et du soja.
Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a présenté hier (mercredi 27 juillet) un centre de coordination à Ankara pour surveiller les exportations de céréales d'Ukraine. Vendredi dernier, l'Ukraine et la Russie ont signé l'accord céréalier très discuté, mené par la Turquie et l'ONU. Le centre de coordination d'Istanbul organise le transport des céréales vers et depuis les ports ukrainiens. Des contrôles seront notamment effectués pour garantir que les navires en route vers l'Ukraine ne transportent pas d'armes. Il fournit également des informations sur la route que les navires doivent emprunter pour éviter les mines de la zone.
La confiance
La confiance dans l’accord céréalier a été considérablement ébranlée presque immédiatement en raison des attaques de missiles russes sur Odessa, puis sur Mykolaïv. Cependant, l’ONU, l’Ukraine et la Russie ont toutes exprimé l’espoir que les exportations de céréales pourraient reprendre d’ici quelques jours. Le secrétaire d'Etat russe Andrei Rudenko a prévenu hier que l'accord serait rapidement annulé si toutes les restrictions sur l'exportation de produits agricoles russes n'étaient pas immédiatement levées, a rapporté l'agence de presse russe Interfax.
Pour l’instant, il semble que l’accord céréalier soit utilisé pour faire sortir de la zone les dizaines de navires bloqués dans les ports de la mer Noire depuis le début de la guerre. Ces navires ne peuvent plus bouger depuis maintenant cinq mois et sont désormais chargés le plus rapidement possible si cela n'a pas déjà été fait. Des itinéraires sûrs sont également tracés là où aucune mine ne doit être retirée.
Décision frappante
L'Égypte a annulé des contrats portant sur un total de 240.000 300.000 tonnes de blé, signés avant l'attaque russe. Reuters l’a annoncé hier sur la base de deux sources. En mai, l'agence de presse a rapporté que 346 360 tonnes de blé achetées par l'agence d'achat publique égyptienne GASC étaient bloquées en Ukraine. Les sociétés commerciales ne sont plus tenues de remplir leurs obligations envers le GASC. Cela impliquerait quatre navires encore amarrés non chargés et un navire déjà chargé. Dans le commerce international des céréales, une clause de force majeure (également appelée force majeure) est souvent incluse dans les contrats. Les parties peuvent alors, par exemple, résilier le contrat en cas de guerre. Le GASC n’a pas inclus de clause de force majeure dans ces contrats. Certains analystes jugent remarquable que le GASC continue de mettre fin à ces contrats. Le blé a été acheté en décembre à des prix compris entre 494,25 et XNUMX dollars la tonne, transport compris. À titre de comparaison, en avril, au plus fort du marché, le GASC payait jusqu'à XNUMX dollars la tonne de blé.