La perte sur le marché du blé se limitera à quelques euros de perte pour le contrat de septembre le lundi 1er août. La Russie, quant à elle, se dirige vers une récolte de blé record. Même avec ce volume, le prix du marché du blé reste ferme cette saison.
Lundi après-midi, le contrat de blé de septembre sur le Matif s'échange environ 5 € de moins que la clôture de 343 € la tonne de vendredi. Les médias du monde entier rapportent que le premier navire est entré dans le port d'Odessa depuis l'invasion russe verlaten. Il s’agit surtout d’une lueur d’espoir que le pays retrouve son artère vitale d’exportation, même si cela est encore loin. Ce week-end, des missiles russes ont frappé la ville portuaire de Mykolaïv, à environ deux heures de route d'Odessa.
Les exportations sont encore loin d’être au même niveau
Il y a d’autres raisons pour lesquelles ce moment est particulièrement symbolique. On estime qu’environ 20 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux se trouvent encore dans le pays. À cela s'ajoute la récolte en cours. En juillet, le pays a exporté 1,4 million de tonnes de céréales, selon les chiffres du gouvernement. C'est 43% de moins que la saison dernière. Sur ce volume, 325.000 941.000 tonnes étaient du blé et 4 4,5 tonnes du maïs. Dans le cas le plus positif, les exportations pourraient atteindre 10 à 18,8 millions de tonnes par mois. Cela signifie qu’il faudra des mois avant qu’une quantité suffisante de céréales soit épuisée. L'USDA prévoit des exportations totales de blé de XNUMX millions de tonnes au cours des douze prochains mois, contre XNUMX millions de tonnes au cours des douze mois précédents.
Les bombardements réguliers des villes portuaires le long de la mer Noire ne laissent guère d’espoir aux exportateurs de céréales, aux négociants en valeurs mobilières et aux analystes quant au sérieux des Russes. Naviguer vers et depuis l’Ukraine reste dangereux. Les armateurs ne sont pas enthousiastes et exigent une prime d'assurance pour leurs navires et leur équipage beaucoup plus élevée que d'habitude. Ces coûts s'ajoutent au produit exporté.
Prix encore nettement plus élevé
Les prix du blé en Europe restent supérieurs à leur niveau d'avant la guerre en Ukraine, où ils étaient également en hausse. La différence se situe toujours autour de 60 à 70 € la tonne. Aux États-Unis, le prix du blé revient à son niveau d'avant-guerre, autour de 8 dollars le boisseau. Les marchés des deux côtés de l’océan ont atteint leur plus bas niveau. En Europe, il se situe toujours fermement à 325 €. La récolte de blé dans l'UE progresse très rapidement et il devient de plus en plus évident que les rendements ne sont pas très bons dans de nombreux pays. Cela renforce ce sol.
La Russie continue d'afficher d'excellents rendements et le volume total de blé pourrait atteindre cette année un niveau record de 90 millions de tonnes. Le rendement à l'hectare est actuellement supérieur d'un quart à l'année dernière. En juillet, le pays a exporté environ 2,2 millions de tonnes de blé, contre une moyenne de 2,6 millions de tonnes en juillet. De plus, le blé russe reste relativement cher sur le marché mondial. L’Europe fait désormais de bonnes affaires, notamment avec la Chine et le Pakistan.
Les tensions demeurent sur le marché mondial
Même si la Russie parvient à exporter sa grande récolte de blé et que l'Ukraine augmente considérablement ce niveau, le marché des céréales reste à un niveau supérieur à la moyenne. L'USDA s'attend à ce que le ratio stockage/utilisation passe de 21,6 % à 19,8 %. Même avec une récolte russe nettement plus élevée, alors que l'USDA maintient toujours un chiffre très conservateur, une grande pénurie reste sur le marché mondial. Pour la saison 2022-2023, cela signifie que les prix resteront supérieurs à la moyenne, également à long terme.