Les prix sur les bourses des céréales ont donné un signal mitigé au cours de la dernière séance de négociation. Paris affiche un plus prudent alors que Chicago est en moins. L'évolution en Ukraine reste un facteur dominant dans la formation des prix.
Les prix sur les bourses internationales des céréales ont présenté une image mitigée au cours de la dernière séance de négociation. Sur le Matif, le contrat blé de septembre gagne 3 € pour clôturer à 339 € la tonne. Le contrat de blé de septembre sur le CBoTsloot était en baisse de 3,2% à 7.74,75 $ le boisseau (environ 279 € la tonne). Le maïs et le soja ont également pris du recul à Chicago.
La tendance à la baisse des prix du blé sur la CBoT est largement attribuée par les analystes à la reprise des exportations de céréales d'Ukraine. Lundi, le premier navire qui se trouvait déjà dans le port d'Odessa depuis l'attaque russe de février est parti. Ce navire est arrivé en Turquie hier soir et sera inspecté aujourd'hui avant que le voyage vers le Liban puisse continuer. L'accord sur les céréales laisse une forte empreinte sur le marché du blé, mais n'est certainement pas la seule raison de la baisse de la bourse américaine. Alors Paris aurait dû montrer un mouvement de prix similaire. Les exportations américaines de blé sont en partie freinées par le taux de change élevé du dollar. Le blé américain est donc relativement cher par rapport au blé européen.
Le prix inférieur des céréales attire également les acheteurs. Selon des sources du commerce européen des céréales, l'Algérie a acheté environ 660.000 XNUMX tonnes de blé dans le cadre d'un appel d'offres. La Jordanie, les Philippines, la Corée du Sud, la Tunisie et le Japon sont également actuellement sur le marché du blé. La demande croissante garantit que le prix du blé ne baissera pas encore beaucoup pour le moment.
Option alternative pour l’exportation de céréales
Malgré l'accord sur les céréales, une partie importante du marché ukrainien
blé exporté via l’UE. L'une des routes les plus fréquemment utilisées passe par le port roumain de Constanta. Les céréales sont transportées d'Ukraine par chemin de fer ou par barges sur le Danube et sont ensuite chargées sur des navires de mer à Constanta, sur la mer Noire. Depuis février, 1,46 million de tonnes de céréales ukrainiennes ont déjà transité. L'opérateur portuaire Comvex a investi 4 millions d'euros dans un terminal supplémentaire pour barges opérationnel depuis quelques semaines. Malgré l'accord sur les céréales, des options sont étudiées dans le port de Constanta pour accroître encore le transit des céréales. Selon les autorités portuaires, un investissement de 340 millions d'euros en machines est nécessaire pour traiter les céréales en provenance d'Ukraine, en plus du transbordement régulier dans le port.
En outre, le ministère roumain de l'Agriculture annonce qu'il espère disposer de blé disponible pour l'exportation cette saison, a annoncé aujourd'hui le ministère sur la base de chiffres de rendement provisoires. 96% du blé a été récolté dans le pays. Selon l'Association des agriculteurs roumains, le rendement du blé est inférieur de 25 % à celui de l'année dernière. Cela porte la production totale de cette saison à environ 9 millions de tonnes. La saison dernière, la Roumanie a représenté près de 10 % de la production de blé de l'UE et un quart des exportations de l'UE. En raison de la sécheresse persistante, le maïs et le tournesol sont également en difficulté en Roumanie. Plus de 200.000 7 hectares de maïs et de tournesol ont été endommagés, selon le ministère, sur un total d'environ XNUMX millions d'hectares.