Les cotations sur le marché des céréales ont montré un tableau mitigé lors de la dernière séance de bourse. A la Bourse américaine, le soja et le maïs étaient en hausse, tandis qu'à Paris le prix du blé reculait légèrement. La météo est actuellement l’un des principaux facteurs déterminants du marché des céréales.
Le contrat de blé de septembre sur le Matif évolue plutôt latéralement depuis plusieurs jours. Cela n'a pas changé hier. Le blé a clôturé à 340,25 € la tonne, en baisse de 0,75 € par rapport à la veille. Sur la CBoT, le blé a clôturé en hausse de 0,2%. Le maïs a augmenté de 1,1% à la bourse américaine. Le soja a été le plus gros gagnant. Le contrat de septembre a enregistré une hausse de 3,1%.
La récolte du blé en Europe est en grande partie terminée. Les chiffres préliminaires des rendements montrent de grandes différences entre les pays. Il est difficile pour les analystes d’estimer le montant total de la récolte européenne. L’évolution de la situation en Ukraine constitue également un facteur d’incertitude majeur, qui pèse plus lourdement sur le marché européen qu’aux États-Unis. En raison de sa situation géographique, la région de la mer Noire constitue un concurrent important pour les exportateurs européens. Ces incertitudes entraînent une évolution essentiellement latérale du prix du blé européen. Le marché a besoin d’une impulsion pour choisir une direction.
Contrôle
Les acteurs boursiers américains sont toujours sous le charme du surprenant rapport Crop Progress de l'USDA. L'état du blé de printemps, du maïs et du soja s'est dégradé plus fortement lundi que ce que le marché avait prévu. Plus tard cette semaine (vendredi), l'USDA publiera le rapport mensuel Wasde. Les traders et les spéculateurs prennent position en amont. L'USDA a donné un signal haussier clair avec le rapport Crop Progress et si vous suivez l'évolution des prix sur la CBoT ces derniers jours, le marché s'attend à ce que le rapport Wasde contienne également des nouvelles haussières.
Outre les directives du ministère, les bulletins météorologiques sont également suivis de près par les commerçants de maïs et de soja. Un peu de pluie est tombée dans certaines parties du Midwest ces derniers jours, mais les prévisions prévoient un temps chaud et sec dans les prochains jours. La sécheresse n'est pas un problème uniquement en Amérique du Nord. Les cultures dans certaines régions d’Amérique du Sud et d’Europe souffrent également de la sécheresse. L’Afrique est rarement évoquée dans ce contexte. Le Maroc a annoncé en début de semaine que les rendements du blé avaient été décimés en raison du manque de précipitations. Des rendements modérés sont également attendus dans d’autres pays d’Afrique du Nord, selon le Geoglam Crop Monitor.
Dans certaines régions d’Afrique de l’Est, la situation n’est guère meilleure. Cela pourrait encore créer des surprises au niveau des exportations de céréales. Plusieurs pays africains sont déjà largement dépendants des importations de céréales et si les récoltes locales sont décevantes, ils doivent entrer encore plus sur le marché mondial. La grande question est de savoir si ces pays peuvent et veulent payer les prix relativement élevés du moment. Compte tenu des évolutions récentes, où la demande de blé a fortement augmenté lorsque le prix du blé a grimpé jusqu'à 330 euros la tonne, cela semble certainement être le cas.