Après la forte chute des prix en réponse à l'attaque présumée des pipelines de Nordstream 1 et 2, le marché a repris sa tendance baissière. Cette chute des prix est principalement le résultat d'un automne doux et des politiques énergétiques réussies tant de l'Union européenne que des États membres. Cependant, selon l'Agence internationale de l'énergie, de fortes hausses de prix sont encore loin d'être hors de question.
Le marché n’a actuellement qu’une seule direction : la baisse. Le TTF a atteint son plus haut le 30 septembre au niveau de 203,50€. Au moment de la rédaction de cet article (5 octobre), la valeur était au plus bas, avec une valeur de 156,50 €. Il s'agit du niveau le plus bas depuis début juillet. Le prix du gaz est actuellement inférieur d’environ 50 % à celui de la journée record du 26 août 2022.
Le début chaud de l’automne est l’une des causes de la baisse des prix. Mais l’influence des décisions politiques ne doit pas être sous-estimée, estiment les analystes. Vendredi 30 septembre, la Commission européenne a franchi une nouvelle étape pour contrôler les prix de l'énergie. Les nouveaux plans se concentrent principalement sur le marché de l'électricité, mais la contribution solidaire du secteur fossile prend également forme. Selon la commission, les États membres ont convenu de prélever des impôts supplémentaires si les bénéfices des entreprises sont supérieurs de 20 % à ceux d'un an plus tôt.
Le développement des mesures de soutien progresse également régulièrement à La Haye. Les mesures destinées aux petites et moyennes entreprises ont été annoncées. En raison des règles européennes strictes interdisant l’octroi d’aides d’État, il faudra un certain temps avant qu’une compensation puisse effectivement avoir lieu. Le gouvernement espère que les petits entrepreneurs qui consomment beaucoup d’énergie pourront compter sur une aide à partir de début 2023. Tout comme pour les consommateurs, une solution temporaire est actuellement recherchée, qui pourrait entrer en vigueur dès décembre. On ne sait pas encore comment ces mesures prendront forme.
Par ailleurs, les prix plafonds définitifs pour les consommateurs ont été annoncés mardi 4 novembre. Un ménage paiera bientôt 1.200 € pour les premiers 1,45 2023 mètres cubes de gaz. Les tarifs s'appliquent à partir de janvier 190. En novembre et décembre, les ménages percevront une indemnité de 23.5 €. Ces tarifs étant trop bas pour que les fournisseurs puissent acheter de l'énergie, ils reçoivent une subvention. Le coût du paquet est estimé à XNUMX milliards d'euros.
Instabilité
Les principaux médias nationaux voient les développements actuels de manière positive, mais les analystes mettent en garde contre un optimisme excessif. Les prix du gaz restent bien plus élevés que d’habitude et de fortes augmentations ne peuvent être exclues. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) met également en garde contre d'éventuels revers dans son récent rapport trimestriel. Selon cet organisme, les économies sont cruciales pour passer l’hiver. En raison du plafonnement des prix annoncé, il reste à voir si les baisses se poursuivront.
En raison des prix élevés, on réalise actuellement une économie de gaz de 10 % par rapport à 2021. L’industrie utilise même 15 % de gaz en moins qu’un an plus tôt. Les réserves européennes de gaz sont actuellement bien remplies. Mais cela offre peu de garanties sur le long terme, prévient l'IAE. Parce que les stocks bien approvisionnés ne couvrent que 22,5 % des besoins en gaz de l'Union européenne. Si les économies sont décevantes, des perturbations de l'approvisionnement européen en gaz ne peuvent être exclues, écrit l'Agence internationale de l'énergie.
Enfin, l'IAE s'attend à une forte concurrence sur le marché du GNL. Le GNL joue un rôle de plus en plus important dans l’approvisionnement gazier européen, ce qui entraîne une augmentation des exportations internationales de 60 milliards de mètres cubes de gaz liquéfié. Surtout en cas d'hiver froid dans les pays asiatiques, le prix du gaz liquéfié peut augmenter fortement. Dans cette région, le GNL joue traditionnellement un rôle majeur dans l'approvisionnement en gaz.