Apparemment, le marché des céréales bafouille un peu. La récolte dans l'hémisphère nord est largement terminée et les chiffres de la récolte sont à peu près connus. Cependant, le marché continue de surprendre avec des chiffres d'exportation qui ne sont pas conformes aux attentes. En outre, la Russie reste également un acteur déterminant du marché.
La cotation du blé sur le Matif et la CBoT a effectué un mouvement inverse hier 27 octobre, tout comme la veille. Ce qui était différent cette fois-ci, c'est que le Matif montait prudemment tandis que la CBoT cédait quelque chose. Le contrat blé de décembre s'est clôturé à 336,50 € la tonne sur le Matif. Soit une petite augmentation de 2,25 € par rapport à la veille. À Chicago, les prix du blé ont baissé de 0,2% à 8.38,50 dollars le boisseau (environ 310 euros la tonne). Le prix du maïs a également subi quelques pressions sur la bourse américaine et a baissé de 0,4%. Le soja a affiché une légère augmentation lors de la dernière séance de bourse.
Le cours du blé européen a été dopé par la baisse du taux de change de l'euro. Le prix du Matif est donc plus avantageux que celui du blé de la Mer Noire. La région de la mer Noire reste une source d'inquiétude sur le marché céréalier. Alors que les commerçants pensaient jusqu'à présent plus ou moins que l'accord céréalier entre la Russie et l'Ukraine serait prolongé, Moscou a fait marche arrière hier. Selon le Kremlin, l’accord actuel ne contribue pas suffisamment à maintenir les exportations de céréales et d’engrais russes. Les Russes se demandent donc si l’accord devrait être prolongé.
Marché mondial
Dans l'UE, la sécheresse a des conséquences majeures sur la récolte de maïs. La Commission européenne a abaissé la prévision de rendement au plus bas niveau depuis 15 ans. Les analystes s'attendent donc à ce que les acteurs européens soient amenés à acheter davantage de maïs sur le marché mondial. Il y a peu de preuves de cela aux États-Unis. Là-bas, les chiffres des exportations de l'USDA ont provoqué des troubles sur le marché. Les exportations de maïs, en particulier, ont été nettement en retard par rapport aux attentes commerciales. Les exportations de soja sont tombées nettement dans la fourchette prévue et celles de blé ont même dépassé ce chiffre. Malgré des exportations meilleures que prévu, les prix du blé n’ont pas augmenté. L'ambiance modérée aux Etats-Unis s'explique en partie par l'évolution météorologique en Argentine. D’importantes régions arables sont aux prises avec la sécheresse. Par endroits, aucune pluie significative n'est tombée depuis mai. Il y a cependant eu un certain soulagement cette semaine avec 20 à 100 millimètres d'eau.