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Analyse Grains et matières premières

Les exportations américaines de céréales rattrapent leur retard

4 Novembre 2022 - Jurphaas Lugtenburg

L'incertitude continue de dominer le marché du blé. La Russie a secoué le marché cette semaine. L'annulation et la reprise ultérieure de l'accord sur les céréales affectent toujours le marché. La plus forte baisse semble désormais derrière nous, mais la peur est là.

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La baisse des prix du blé commence à se stabiliser. Sur le Matif, le contrat blé de décembre a cédé 0,50 € pour clôturer à 340,25 € la tonne. Sur la CBoT, le contrat blé recule de 0,7% à 840,50 $ le boisseau (environ 316 € la tonne). Le maïs et le soja ont également clôturé en baisse lors de la dernière séance de bourse, respectivement de 1,2 % et 0,9 %.

L’accord actuel sur les céréales dure encore trois semaines. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’était pas satisfait de l’issue de l’accord actuel pour la Russie. On s’attend donc à ce que le Kremlin ne signe pas la croix et veuille négocier de nouvelles conditions. Des surprises ne peuvent être exclues par les analystes dans les semaines à venir. Le revirement de Poutine sur l’accord céréalier en est un exemple.

Jeu de puissance
La guerre en Ukraine ne se déroule certainement pas comme le Kremlin l’avait prévu et les sanctions occidentales frappent durement l’économie russe. Le groupe des pays souhaitant entretenir de bonnes relations avec Poutine s’est considérablement réduit au cours des huit derniers mois. Certains régimes douteux, par exemple au Moyen-Orient (pensez à l’Iran et à la Syrie) continuent de soutenir Poutine, mais ils ont peu de poids sur le terrain géopolitique. Des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie maintiennent des voies de communication ouvertes avec le Kremlin, mais ils poursuivent aussi largement leurs propres intérêts.

Ce groupe relativement restreint de pays ne renforce pas la position de Poutine. Certains experts ont cité le manque d’alliés comme raison de la reprise soudaine de l’accord céréalier. Cet accord est un projet de prestige du président turc Erdogan. La Russie, par exemple, est devenue largement dépendante de la Turquie pour ses exportations de gaz naturel et ses paiements internationaux. Erdogan peut ainsi accroître la pression sur la Russie. Cela pourrait bien avoir joué un rôle majeur dans le tour de Poutine la semaine dernière.

Aux États-Unis, les agences de marché StoneX et S&P Global Commodity Insights ont annoncé hier leurs prévisions révisées de rendement du maïs. Tous deux ont ajusté à la hausse la récolte attendue, ce qui exerce une certaine pression sur les prix. L'USDA devrait procéder à un ajustement similaire dans le rapport Wasde la semaine prochaine. De plus, la hausse du dollar freine les exportations et le faible niveau des eaux du Mississippi ne favorise pas les transports. Néanmoins, les chiffres des exportations de maïs et de soja cette semaine sont raisonnablement conformes aux attentes commerciales. Il convient de noter que les États-Unis ont exporté plus de 3 millions de tonnes de blé en septembre. Il s'agit de la plus grosse exportation depuis 9 ans. Les exportations totales de blé jusqu'à présent cette campagne sont encore nettement inférieures à la moyenne pluriannuelle en raison de très faibles exportations en juin et juillet (les plus faibles depuis 51 ans).

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