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Analyse Grains et matières premières

Le géant endormi sur le marché du blé se réveille

30 Novembre 2022 - Jurphaas Lugtenburg

Les prix du blé ont grimpé à la hausse lors de la dernière séance de bourse. Fondamentalement, peu de choses ont changé sur le marché, mais l'ambiance change un peu selon certains analystes. Le mauvais démarrage du blé d'hiver aux États-Unis reste également préoccupant.

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Le contrat blé décembre sur le Matif a augmenté hier de 0,50 € pour clôturer à 326 € la tonne. Également sur le CboT, le blé a clôturé en hausse de 0,1% à 7,57¾$ le boisseau. Le maïs a clôturé en légère baisse à la bourse américaine, tandis que le soja a affiché une hausse prudente de 0,2%. Les contrats de décembre approchent de leur date d’expiration. Il est donc intéressant de regarder les cotations de mars. Il est frappant de constater que sur la CBoT, le contrat de blé de mars est nettement supérieur au contrat actuel à 7,81½ dollars le boisseau, tandis que sur le Matif, le contrat de mars est considérablement inférieur au contrat actuel à 312,75 euros. À l'approche du dernier jour de bourse (le 10 décembre sur le Matif et le 15 décembre sur la CBoT), la convergence des contrats devient de plus en plus intéressante. On peut raisonnablement s’attendre à ce que l’écart entre les blés américains et européens se réduise dans les semaines à venir.

La légère hausse des prix du blé est attribuée par plusieurs analystes à un assouplissement prudent de la politique très stricte du coronavirus en Chine. On s'attend à ce que le gouvernement veuille accommoder quelque peu la population après les manifestations exceptionnelles. La demande de céréales pourrait donc mieux résister, comme le supposaient les analystes en début de semaine. Malgré les problèmes et les risques liés aux exportations, le blé de la région de la mer Noire reste une option de prix intéressante pour les acheteurs. Cela a été encore une fois souligné cette semaine avec les commandes de l'acheteur public égyptien GASC et du TMO turc pour du blé de la région de la mer Noire. Les exportateurs américains sont particulièrement confrontés à une forte concurrence de la part des Russes et des Ukrainiens.

La sécheresse désavantage le blé
Aux États-Unis, les récoltes de blé d'hiver pour la prochaine récolte ne s'améliorent pas encore et restent modérées. La condition a été légèrement ajustée dans le rapport Crop Progress de l'USDA. 34 % de la superficie bénéficie d'un statut bon ou excellent. La semaine dernière, ce pourcentage était de 32 %. L’état actuel du blé d’hiver est donc le pire état de la culture depuis 2012. Environ les trois quarts de la superficie américaine de blé d’hiver souffrent de sécheresse. Sur l'ensemble des terres agricoles des États-Unis, 50 % présentent un déficit ou un déficit majeur d'humidité dans la couche de croissance. La semaine dernière, ce pourcentage était de 53 %, selon l'USDA.

Une importante récolte de blé est prévue en Inde en 2023. L'année dernière, les rendements ont été décevants en raison de la chaleur extrême et de la sécheresse. En conséquence, l’Inde est revenue plus tôt cette année aux ambitions d’exportation annoncées par le gouvernement après l’invasion russe de l’Ukraine. Les prix élevés sur le marché local et une humidité suffisante ont incité les agriculteurs indiens à semer beaucoup plus de blé. Cette expansion se fait principalement au détriment de la superficie des légumineuses et des oléagineux. Au 1er octobre, 15,3 millions d'hectares de blé avaient été semés en Inde, soit une augmentation de superficie de 11 % par rapport à la saison dernière, selon les données provisoires du ministère de l'Agriculture du pays. Jusqu’à présent, l’Inde a été un géant endormi sur le marché du blé. Le pays dispose parfois d'un excédent de blé, mais a souvent du mal à exporter en raison de la mauvaise qualité. Le gouvernement indien tente de changer cela. L’Inde est un parti à prendre sérieusement en compte. Après la Chine et l’UE, l’Inde est le pays qui produit la plus grande production de blé au monde, selon les chiffres de l’USDA. En outre, l’Inde a également une énorme demande intérieure.

Voir l'aperçu des prix des céréales et l'analyse technique ici.

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