Analyse Grains et matières premières
La faiblesse de l'économie exerce une pression sur le marché des céréales
Le marché des céréales est plein de contradictions. La cotation du blé à Paris était sous pression et a même clôturé sous la barre psychologique des 300 € la tonne. En Amérique, le prix relativement bas du blé a en fait attiré les chasseurs de bonnes affaires qui ont soutenu le prix.
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Choisissez l'abonnement qui vous convientLe contrat blé de mars sur le Matif a clôturé hier en baisse de 3,50 € à 299 € la tonne. Sur la CBoT, le contrat blé de mars a gagné 1,1% pour clôturer à 7.57¼$ le boisseau. Le maïs s'est également négocié à la hausse, augmentant de 0,5 % pour clôturer à 6.53½ $ le boisseau. Le soja a pris du recul à Chicago et a terminé en baisse de 0,6%.
Selon différents analystes, les attentes économiques modérées pèsent comme un voile gris sur le marché. La politique agressive des taux d’intérêt en est notamment la cause. La banque centrale américaine, la Fed, a ouvert le bal, suivie par la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre. Le soja en particulier, dont une part importante est exportée par les pays producteurs, semble y être sensible.
Une récolte plus importante dans l’UE
Une récolte de blé plus importante est attendue dans l’UE en 2023 qu’en 2022. C’est du moins ce que suppose l’agence de marché Strategy Grains dans ses prévisions. La dernière récolte a été caractérisée par des vagues de chaleur et de sécheresse et une répétition de la recette n'est pas encore attendue. Pour la récolte à venir, l'agence s'attend à une hausse limitée de la récolte de 2,5%. Cela signifierait un rendement de blé de 128,7 millions de tonnes, contre 125,5 millions de tonnes en 2022. La récolte de maïs de la saison dernière s'est élevée à 50,5 millions de tonnes, ce qui en fait la plus faible depuis quinze ans. Strategy Grains s’attend à une reprise significative de ses revenus l’année prochaine. La récolte est estimée en hausse de 26% à 63,7 millions de tonnes.
La météo reste un autre facteur dominant sur le marché des céréales. Des précipitations étaient prévues pour l’Amérique du Nord et du Sud. Toutefois, dans de nombreux endroits, il aurait pu y avoir davantage de chutes. Selon diverses sources, les pluies en Argentine ont jusqu'à présent été trop faibles pour faire la différence dans le démarrage difficile des cultures de soja. Aux États-Unis, la neige est tombée en début de semaine dans les prairies frappées par la sécheresse. Chaque petit geste compte, mais là aussi, cela ne suffit pas à résoudre réellement les problèmes liés à la sécheresse.
Voir l'aperçu des prix des céréales et l'analyse technique ici.