La sécheresse se cache dans certaines parties du sud de l'Europe au cours de la saison à venir. Le CCR met en garde à ce sujet dans la dernière édition du bulletin Mars. Les acteurs du marché à terme de Paris ne semblent pas encore s'en inquiéter trop, même si les contrats pour la nouvelle récolte restent à un niveau assez élevé d'un point de vue historique.
Le contrat de blé de mars sur le Matif a perdu hier 0,50 € par rapport à la clôture de vendredi pour clôturer à 294,50 € la tonne. Le contrat de mai est actuellement le contrat le plus négocié à 291,25 € la tonne. Les contrats de mars et mai sont relativement proches les uns des autres. Pour la récolte 2023, le contrat de septembre sur le Matif s'est clôturé à 283,50 € la tonne et celui-ci passe à 285,50 € pour le contrat de mai 2024. Ce sont de petites différences frappantes dans les contrats pour les nouvelles récoltes sur le Matif. À titre de comparaison, sur le CBoT, le contrat de septembre 2023 a clôturé à 7.89¾$ le boisseau, passant à 8.11¼$ le boisseau. Soit un écart de près de 3% entre une livraison derrière le groupe sur la bourse américaine et un écart qui reste inférieur à 1% à Paris. Hier, les échanges sur la CBoT ont été interrompus en raison de la Journée des Présidents.
Les céréales d'hiver en Europe sont généralement dans un état raisonnable à bon. Cela ressort clairement de l'édition de février du bulletin Mars de l'institut JRC de la Commission européenne. Le mois de janvier a été exceptionnellement doux dans presque toute l’Europe, ce qui signifie que peu ou pas de blé a hiverné. Le CCR ne prévoit pas de période de froid avant le 25 février, ce qui signifie que le risque de dégâts dus au gel sur les céréales d'hiver reste faible.
Sécheresse en Europe du Sud
Le JRC met en garde contre la sécheresse. Le sud du Portugal, l'Espagne et le nord de l'Italie connaissent un déficit pluviométrique important. Depuis le 15 janvier, environ 50 millimètres de pluie sont tombés sur le sud de la péninsule ibérique. C'est moins de 20% de la pluviométrie moyenne de cette période dans la région. Après une période sèche lors de la saison agricole précédente, les bassins et les réserves d'eau souterraine ne sont plus suffisamment reconstitués pour pouvoir irriguer les cultures au printemps et à l'été prochains. Il existe également un déficit de précipitations dans l'est de la France et le sud de l'Allemagne, mais cela préoccupe pour l'instant moins le CCR. Cela s’applique également à certaines parties de l’Ukraine, au sud de la Russie et à la Turquie. Les cultures nécessitent désormais peu d’eau, ce qui leur permet de croître. L'avantage du printemps relativement doux et sec est que les semis de blé et d'orge de printemps progressent plus vite que la moyenne, selon l'agence de marché FranceAgriMer.
Les exportateurs russes de céréales ont ralenti la semaine dernière, selon les chiffres des exportations. Selon l'agence de marché IKAR, la Russie a exporté 730.000 540.000 tonnes de céréales la semaine dernière, contre 1 299 tonnes une semaine plus tôt. Toutefois, le prix du blé n’a guère réagi à l’augmentation des exportations. Pour la livraison vers les ports de la mer Noire, le prix du blé russe a augmenté de 16 dollar pour atteindre XNUMX dollars la tonne, selon IKAR. Au Brésil, la récolte de soja progresse régulièrement. Selon AgRural, un quart de la superficie a été récolté jeudi XNUMX février. La récolte démarre bien, notamment dans l'importante région productrice de soja du Mato Grosso.