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Le moteur d'exportation ukrainien grince et grince

3 mars 2023 -Niels van der Boom

Plus d'un an après le début de la guerre en Ukraine, l'exportation de céréales et d'autres produits agricoles est toujours difficile. Les temps d'attente à la frontière polonaise peuvent aller jusqu'à dix-sept jours. L'Ukraine accuse le pays voisin de créer délibérément des retards à la frontière. Pendant ce temps, la compagnie ferroviaire publique ukrainienne Ukrzaliznytsia elle-même bloque les voies ferrées. Les agriculteurs du pays sont particulièrement préoccupés par la nouvelle saison, qui est sur le point de commencer.

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L'Ukrainian Agri Council (UAC), une ONG représentant environ 1.200 1.300 agriculteurs du pays, tire la sonnette d'alarme pour relancer l'exportation de produits agricoles. Selon leurs informations, les douanes polonaises ralentissent depuis la mi-février le trafic frontalier à Yagodan, entre Lublin et Kiev. Des contrôles phytosanitaires supplémentaires aux frontières ont permis de porter la file d'attente à 6.000 XNUMX camions. En décembre, plus de XNUMX XNUMX tonnes de produits agricoles étaient transportées chaque jour via le carrefour frontalier, mais ce chiffre a désormais été réduit de moitié.

Des contrôles stricts
L'UAC a obtenu des documents du service d'inspection polonais qui appellent les postes frontières à effectuer des contrôles plus stricts sur les céréales fourragères transportées par essieu et par train. Peu après le début du conflit en Ukraine, les autorités polonaises ont assoupli les contrôles aux frontières, mais ces assouplissements ont été retirés à la fin de l'année dernière.

Dans le même temps, l’exportation de produits agricoles est également entravée du côté ukrainien, rapporte le journal ukrainien Railinsider. La compagnie nationale des chemins de fer Ukrzaliznytsia a fermé un important poste frontière près d'Izov pour les céréales et les oléagineux, entre autres marchandises. Le 28 février, pas moins de 17.000 XNUMX wagons attendaient d’entrer en Pologne. Au poste frontière le plus fréquenté, le temps d'attente est passé à dix-sept jours.

34% de blé en moins
Le gouvernement ukrainien a annoncé le 2 mars qu’il ne limiterait pas les exportations de blé pour la campagne 2023/24. C’était auparavant le cas en raison d’une éventuelle pénurie de blé panifiable. C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters. Selon le ministère de l'Agriculture, les agriculteurs ont semé davantage de blé d'hiver - en particulier dans le sud du pays - et une pénurie est donc peu probable. La superficie est estimée à 4,1 millions d'hectares, contre 3,75 millions d'hectares à l'automne dernier. Si ce chiffre est exact, c’est encore 34 % de moins que ce qui était semé avant la guerre.

Ce que signifie une superficie plus petite pour le volume de récolte dépend grandement de la saison de croissance. Le ministère table sur 16 à 18 millions de tonnes de blé. L'année dernière, cela représentait 20,2 millions de tonnes. Sur ce total, 11,3 millions de tonnes ont désormais été exportées, contre 18,1 millions de tonnes avant la guerre.

Pendant ce temps, l’Occident et la Russie s’opposent à l’extension du affaire de céréales. Il a été prolongé de 120 jours fin novembre et expire le 18 mars. La Russie utilise cette échéance comme moyen de pression dans la joute politique internationale.

Les Américains vont construire des silos à grains
Les États-Unis se sont engagés cette semaine à alléger le fardeau qui pèse sur le moteur des exportations ukrainiennes en allouant 44 millions de dollars au programme de l'USAID. À cette fin, l'organisme gouvernemental collaborera avec les exportateurs de céréales Grain Alliance, Kernel et Nibulon. Ils sont déjà présents en Ukraine et doivent conjointement augmenter leur capacité d'exportation de 3 millions de tonnes. L'argent débloqué sera investi dans trois sites – deux en Ukraine et un en Slovaquie – pour construire des terminaux céréaliers destinés au stockage et à l'exportation. L’année dernière, le président Biden a annoncé qu’il construirait des silos à céréales pour alléger le fardeau du marché.

L'année dernière, le gouvernement ukrainien, avec l'aide américaine, a mis en place un programme de financement permettant aux agriculteurs d'acheter des engrais, des semences et du carburant à des tarifs attractifs. Des intérêts de 5 %, 7 % ou 9 % devaient être payés sur les prêts saisonniers. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a rencontré le président Zelenskiy la semaine dernière pour approuver une injection de capitaux de 1,25 milliard de dollars dans l'économie ukrainienne.

Investissement requis pour la nouvelle saison
Cet argent doit également être injecté dans le secteur agricole, mais il n’y a pas encore d’indications concrètes à ce sujet. Les agriculteurs sont donc très inquiets, car une nouvelle campagne agricole va bientôt commencer et ils devront à nouveau avoir accès au crédit. Si le président Zelensky ne parvient pas à un nouvel accord, ils seront obligés de rembourser les prêts saisonniers de l'année dernière. Selon l'UAC, cela est impossible, compte tenu des investissements requis pour cette année. Le programme s'est élevé à 97 millions d'euros l'année dernière. Selon l'UAC, il faudrait plus d'un milliard d'euros pour cette saison.

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