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Analyse Grains et matières premières

L'USDA bricole ses prévisions pour le soja, neutre pour le blé

9 mars 2023 - Jurphaas Lugtenburg

Le marché du blé a de nouveau clôturé dans le rouge lors de la dernière séance de bourse. L'actualité du marché céréalier était l'édition de mars du rapport Wasde d'hier. Pour le blé et le maïs, le rapport du département américain est plutôt neutre. Le soja est différent. Là, l'USDA a considérablement abaissé les prévisions de récolte argentines. Le secrétaire général de l'ONU n'a pas été en mesure de réaliser une percée sur l'extension de l'accord sur les céréales à Kiev hier.

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Le contrat blé de mai sur le Matif a clôturé hier en baisse de 3,25 € à 266,75 € la tonne. La cotation du blé a également dû être abandonnée sur la CBoT. Le contrat de mai a clôturé en baisse de 1,5 % à 6.87½ $ le boisseau à Chicago. Le maïs était également dans le rouge, en baisse de 1,4 % à 6.34¼ $ le boisseau. Tout comme la veille, le soja a été le seul à progresser avec une hausse de 0,2% à 15.17 $ le boisseau.

L'édition de mars du rapport Wasde suscite des sentiments mitigés parmi les analystes. D’une part, l’USDA a aligné les stocks et les prévisions de récolte, notamment pour le soja en Amérique du Sud, sur les attentes commerciales. En revanche, les comptables du ministère ne prennent pas vraiment position sur le marché du blé et du maïs. Néanmoins, les prix du blé sur la CBoT sont tombés au plus bas depuis dix-huit mois et sur le Matif au plus bas depuis plus d'un an.

La production de blé pour la saison 2022/23 a été ajustée à la hausse de 5,1 millions de tonnes pour atteindre 788,9 millions de tonnes dans le rapport Wasde. Cela est principalement dû aux récoltes plus importantes au Kazakhstan, en Australie et en Inde. Les ajustements concernant le Kazakhstan en particulier - avec une augmentation de 2,4 millions de tonnes à 16,4 millions de tonnes - surprennent certains analystes. Il s'agit de la plus grande récolte du pays depuis la saison 2011/12. La consommation de blé a également été révisée à la hausse, de 2 millions de tonnes à 793,2 millions de tonnes. Cela est principalement dû à l’augmentation de la consommation en Inde et au Kazakhstan. La quantité de blé échangée sur le marché mondial a augmenté d'un million de tonnes pour atteindre 1 millions de tonnes. L'USDA cite comme explication l'offre supplémentaire du Kazakhstan, de l'Australie et du Brésil, qui compense largement la disponibilité réduite de blé en provenance d'Argentine et d'Inde. Il est frappant que la Russie ne soit pas mentionnée dans cette liste. Amis et ennemis s'accordent sur le fait que l'offre relativement importante de blé bon marché en provenance de la région de la mer Noire a un effet déprimant sur les prix du marché mondial et qu'il existe donc un intérêt accru pour le blé russe. Cela ressort notamment des chiffres des exportations russes. Cependant, le rapport Wasde n’y prête aucune attention. Le stock de clôture de blé a été réduit de 213,9 millions de tonnes pour atteindre 2,1 millions de tonnes. Cette baisse est en grande partie due à la Chine.

La sécheresse a un impact sur la récolte de soja argentine
Le rapport Wasde prend une position plus forte sur le marché du soja que sur celui du blé. L'ajustement de la récolte argentine a notamment surpris les analystes. Dans l'édition précédente du rapport, l'USDA prévoyait une récolte de 41 millions de tonnes. Ce mois-ci, ce chiffre a été réduit de 8 millions de tonnes à 33 millions de tonnes. Cela signifie que les prévisions de l'USDA sont inférieures à celles des bourses argentines. La récolte de soja du Brésil est restée inchangée ce mois-ci, avec un niveau record de 153 millions de tonnes. La production mondiale de soja a été réduite de 7,9 millions de tonnes. Le stock final de soja est estimé à 100 millions de tonnes. Cela représente une réduction de seulement 2 millions de tonnes, car la consommation de soja est nettement inférieure.

Les prévisions du rapport Wasde concernant le maïs sont un peu exagérées selon les analystes. Le stock initial a été réduit de 0,6 million de tonnes et la production de 3,8 millions de tonnes pour atteindre 1.147,5 1,2 millions de tonnes. Dans le même temps, la demande de maïs diminue également. L’ajustement pour d’autres usages (dont le bioéthanol) est particulièrement frappant. Le stock final augmentera donc de 296,5 million de tonnes pour atteindre XNUMX millions de tonnes.

Pas encore d'accord
En plus de toutes les nouvelles du rapport Wasde, hier (mercredi 8 mars), il y avait aussi des nouvelles de Kiev concernant la prolongation de l'accord céréalier. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est personnellement rendu en Ukraine pour négocier avec le président ukrainien. "Je voudrais souligner l'importance de poursuivre l'accord sur les exportations de la mer Noire du 18 mars et de travailler à créer les conditions permettant d'utiliser au mieux les infrastructures d'exportation de la mer Noire, conformément aux objectifs de l'initiative", a déclaré António Guterres. après la visite. Un diplomate turc a déclaré à Reuters que les objections russes à la prolongation de l'accord n'avaient pas encore été résolues. Mais la Turquie travaille dur pour aplanir ces problèmes, selon la source.

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