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Analyse Grains et matières premières

La Chine et la Russie meilleures amies sur le marché du blé ?

24 mars 2023 - Jurphaas Lugtenburg

La coupe de poison au marché du blé n'était pas vide hier. Les prix du blé étaient sous pression à la fois à la bourse de Paris et à celle de Chicago. La Russie commence également à s'en inquiéter. Avec la visite d'Etat de la Chine à l'esprit, le Kremlin pourrait bien surprendre.

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Le contrat blé de mai sur le Matif a cédé hier 3 € pour clôturer à 245 € la tonne. La baisse reste donc limitée si on la compare avec celle du début de cette semaine. La baisse se stabilise également sur la CBoT. Le contrat de mai a perdu 0,2% à la bourse de Chicago à 6.62 $ le boisseau. Le contrat de juillet sur la CBoT a également affiché une légère baisse, mais à partir du contrat de septembre sur le blé à la bourse de Chicago, il a affiché une hausse, quoique modeste. Le maïs et le soja étaient également en baisse, perdant respectivement 0,3 % et 2 %.

Le blé bon marché en provenance de Russie est identifié par de nombreux analystes comme l'une des causes de la tendance à la baisse du marché du blé. La Russie a perdu l’année dernière un commerce très lucratif de gaz et de pétrole au profit des pays occidentaux. Dans une certaine mesure, ils ont trouvé d'autres acheteurs pour cela et, combiné aux prix record, cela a plus que compensé la perte de chiffre d'affaires. Le même principe s’applique également dans une large mesure au blé, un autre produit d’exportation important pour la balance commerciale et le trésor public russes. En étant légèrement inférieurs aux prix des vendeurs européens et américains, la Russie a réussi à maintenir à flot ses exportations de céréales malgré toutes sortes de restrictions. Maintenant que les marchés à terme occidentaux ont chuté en une semaine, le Kremlin atteint le point où il ne peut plus remporter la concurrence sur les prix.

Nouveau cours
Afin de faire monter les prix sur le marché mondial, on parle au Kremlin d'arrêter temporairement les exportations russes. C'est du moins ce que rapporte le journal russe. Vedomosti basé sur des sources anonymes au sein du ministère russe de l’Agriculture. Cette nouvelle s’ajoute aux informations précédentes selon lesquelles la Russie constitue rapidement des stocks de blé d’intervention. L'État souhaiterait tripler ses achats, pour les porter à 10 millions de tonnes. La déclaration de Poutine plus tôt cette semaine selon laquelle il pourrait vouloir mettre des céréales gratuites à la disposition de ses pauvres alliés africains est donc vue sous un jour différent.

Il y avait encore beaucoup à dire sur les alliés de la Russie cette semaine. Le dirigeant chinois Xi Jinping a effectué une visite d'État en Russie. Une occasion pour Xi de se présenter comme un grand homme d’État sur la scène mondiale et pour Poutine de montrer que malgré la guerre, il n’est certainement pas encore isolé. Alors que les dirigeants se présentent devant l’écran comme de grands amis, les lièvres en arrière-plan semblent marcher différemment. La Russie a désespérément besoin de la Chine en tant qu’acheteur de matières premières et la Chine peut s’estimer chanceuse d’avoir un fournisseur de matières premières aussi important qui a fermement fermé la porte à diverses destinations de vente. Il n’est donc pas surprenant que de nombreuses rumeurs circulent sur d’éventuels accords sur le commerce des céréales entre les deux pays. La Chine a acheté 6 millions de tonnes de maïs aux États-Unis la semaine dernière, apparemment de nulle part. Si l’on ajoute les changements intervenus dans la politique russe cette semaine à la visite d’État, il ne serait pas inconcevable que Xi et Poutine aient également concocté quelque chose entre eux.

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