À première vue, le marché des céréales était en baisse lors de la dernière séance de bourse. Les analystes ont des explications logiques à cela pour le maïs et le soja. Avec le blé, il est plus difficile d'indiquer ce qui se passe actuellement. Cela ressort, entre autres, des contradictions majeures entre les différentes cotations du blé.
Le marché des céréales a connu une forte baisse lors de la dernière séance de bourse. Le contrat blé de mai sur le Matif a cédé jusqu'à 11,50 € pour clôturer à 225,50 € la tonne. L'essentiel des échanges porte sur le contrat de septembre, en baisse de 7,50 € à 234 € la tonne. Sur la CBoT, le contrat de blé de juillet a clôturé en baisse de 1,6% à 6.43½ $ le boisseau. Le maïs et le soja étaient également en baisse. Le prix du maïs de juillet a clôturé en baisse de 2 % à 5.84 ¾ $ le boisseau et celui du soja a perdu 1,4 % pour clôturer à 14.14 ¼ $ le boisseau.
Le déclin du maïs et du soja ne surprend pas les analystes. Aux États-Unis, les semis des deux cultures sont en avance sur la moyenne pluriannuelle et les rapports météorologiques sont favorables à un démarrage fulgurant. Les exportateurs privés rapportent que la Chine a annulé une commande de 272.000 XNUMX tonnes de maïs. La récolte abondante au Brésil exerce également une pression sur les prix du maïs et du soja.
Complexe
Ce qui se passe sur le marché du blé est plus difficile à expliquer. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer la baisse des blés sur le Matif et le CBoT. Le stock final de blé de l’UE pour la campagne 2022/23 sera relativement important, prévoient plusieurs analystes. Cela est dû en partie aux importations relativement importantes de blé en provenance d’Ukraine. L'ONU rapporte que les inspections des navires sortants dans le cadre de l'accord céréalier ont repris hier (mardi 9) mai. Les navires entrants ne sont pas encore traités, rapportent diverses sources.
Le fait que la prolongation de l’accord céréalier soit menacé reste un facteur d’incertitude majeur qui pèse sur le marché. Le ministre ukrainien de l'Agriculture ne considère pas l'éventuelle non-prolongation de l'accord céréalier après le 18 mai comme un scénario apocalyptique. "Nous ne prévoyons aucun scénario apocalyptique en raison d'un million de circonstances", cite le ministre Mykola Solsky, cité par Reuters. "Les agriculteurs et les commerçants ukrainiens ont montré qu'ils pouvaient faire beaucoup et que de nombreuses routes (d'exportation) pouvaient être construites." Aujourd'hui et demain, les parties impliquées dans l'accord céréalier se réuniront à Istanbul pour discuter de la prolongation, rapporte l'agence de presse officielle russe RIA.
Mouvement opposé
La tension sur le marché du blé se reflète peut-être mieux dans les différences entre les cotations du blé américain. Comme mentionné, le contrat de blé de juillet sur la CBoT a chuté de 1,6 %. En revanche, l'autre grande cotation du blé, le US Kansas City Hard Red Wheat Futures (KC HRW) du CME Group, a clôturé en hausse de 1,4 % à 8.56 $ le boisseau. Le cours du blé de printemps du Minneapolis Grain Exchange (MGEX) se situait quelque part entre la dernière séance de bourse, gagnant 0,5 % à 8.47 $ le boisseau.
Les développements dans la région de la mer Noire pèsent moins lourdement sur le marché américain, selon les analystes. Ici, ce sont principalement les conditions météorologiques qui font ou défont le marché. La sécheresse au Kansas et en Oklahoma et le mauvais état du blé qui en résulte dans ces États préoccupent particulièrement plusieurs analystes. La lenteur des semis du blé de printemps plus au nord ne renforce pas non plus la confiance dans une récolte abondante.