Les prix européens du blé et du maïs continuent d'augmenter alors que les inquiétudes concernant le temps sec en Europe augmentent. La situation aux États-Unis joue également un rôle, où le temps sec et chaud atténue également les attentes de rendement pour le maïs et le soja.
Les Bourses américaines sont fermées aujourd'hui pour fête nationale, mais même sans le soutien américain, le Matif de Paris peut continuer à monter. Lundi après-midi, un prix de 239,25 € la tonne était annoncé pour une livraison de blé en septembre. C'est presque le même niveau que le niveau des prix du 15 mai, mais toujours en dessous du pic de 243,25 € de vendredi. Le prix du maïs grain a également encore augmenté, à 238,75 euros la tonne lundi après-midi.
Sécheresse aux États-Unis et dans l'UE
La principale raison de cette augmentation, qui a débuté la semaine dernière, est l'inquiétude concernant le développement des cultures aux États-Unis et en Europe. Le Midwest américain reste constamment sec. Cela laisse les analystes et les traders dans le doute quant aux attentes en matière de rendement que l'USDA a prises en compte jusqu'à présent. Il a fait longtemps (trop) humide en Europe. Les céréales d'hiver ont pu en bénéficier, mais la situation est désormais également devenue assez sèche dans l'UE. La dernière publication du bulletin Mars le montre également.
En France, premier producteur européen de blé, les céréales d'hiver ont pleinement profité de la saison. Humidité du sol suffisante et sécheresse autour de la floraison. La récolte de l'orge d'hiver a démarré prudemment et les premiers rapports sont mitigés. Les rendements dans le sud de la France sont assez décevants en raison de la sécheresse de ce printemps. Les zones qui ont reçu plus de pluie se portent bien. Cette image est également visible ailleurs en Europe. Aux Pays-Bas, la première orge d'hiver a également été récoltée.
Inquiétez-vous des céréales de printemps
FranceAgriMer est plus préoccupé par les céréales de printemps. Orge, maïs, mais aussi tournesols. Ces cultures ont désormais besoin d’humidité pour se développer correctement. La semaine dernière, l'évaluation des récoltes a été revue à la baisse, à 85% pour le blé. C'est trois pour cent de moins que la semaine précédente, mais cela reste une amélioration significative par rapport à la saison dernière.
L'agence gouvernementale a également abaissé ses prévisions d'exportations de blé en 2023-2024. Cela représente désormais 10,2 millions de tonnes pour l'UE. C'est 16 % de plus que la saison en cours, mais 100.000 XNUMX tonnes de moins que prévu. Le gouvernement français estime que les céréales de la région de la mer Noire sont davantage concurrencées.
L’accord sur les céréales occupe les gens
Les exportations ukrainiennes continuent de préoccuper la population. C'est l'autre ingrédient clé du marché des céréales. L’accord céréalier actuel est encore valable pendant environ un mois. Près de 1000 32 navires sont encore réservés pour quitter l’Ukraine. Bon pour XNUMX millions de tonnes de produits agricoles. Plus de la moitié de cette quantité est constituée de maïs et un petit tiers de blé. Les responsables du gouvernement russe continuent de commenter le non-renouvellement de l'accord, laissant le marché céréalier en alerte.
Parallèlement, les agriculteurs ukrainiens ont également commencé à récolter de l'orge d'hiver autour de la ville portuaire d'Odessa. La campagne de semis est presque terminée, avec 13 millions d'hectares ensemencés. Avec 4 millions d'hectares, le maïs grain est la culture la plus importante. Toutefois, 14 % de maïs en moins ont été semés par rapport à l'année dernière. Moins de maïs a été semé, notamment dans le centre et l'ouest du pays, selon les chiffres du gouvernement.
Appels d'offres
A l'approche de la nouvelle campagne, les pays d'Afrique du Nord lancent des appels d'offres pour divers produits, dont le blé. Aujourd'hui, l'Algérie a procédé à un important appel d'offres pour le blé, entre autres, et les analystes attendent de savoir à quels niveaux de prix ont été souscrits. La Russie dispose encore d’énormes stocks qu’elle essaie de vendre sur le marché mondial à des prix relativement bas.
Les orages en Europe provoquent une sonorité quelque peu sourde sur le marché européen des céréales. Des pluies importantes sont tombées dans le nord de l'Allemagne, ce qui améliore localement la situation. Des averses sont également tombées en France. L'ambiance haussière de vendredi n'a donc pas pu se renforcer aujourd'hui, mais avec le temps sec et chaud qui se poursuivra au cours des quatorze prochains jours, il ne faudra pas longtemps avant que les taureaux ne ressortent. Surtout quand les mouvements du marché ici sont renforcés par les chiffres du marché américain.