La Russie parvient une fois de plus à contrôler l'actualité du marché céréalier. Lors d'un appel d'offres, la Russie a misé gros pour changer. En outre, le Kremlin travaille avec Ankara sur une alternative à l’accord céréalier de la mer Noire. Aux États-Unis, l'accent est déjà mis sur la nouvelle campagne de blé avec des prévisions de superficie.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier en hausse de 2,50 € à 227,75 € la tonne. Le blé a également augmenté de 1,2 % sur le CBoT à 5.76 $¾ le boisseau. Le maïs a légèrement diminué, perdant 1,7 % pour clôturer à 4.61¾ $ le boisseau. Le soja a évolué principalement latéralement, clôturant en baisse de 0,1 % à 13.81¼ $ le boisseau.
Les prix du blé relativement bas ces derniers jours ont suscité l’intérêt des acheteurs. Les spéculateurs reviennent à bord pour une hausse, selon certains analystes. Hier, il y a également eu des nouvelles de hausse des prix sur le marché physique. Les résultats de l'appel d'offres lancé par l'acheteur public égyptien Gasc ont été annoncés hier. Et il y a une sacrée surprise.
Gasc a engagé 240.000 270 tonnes de blé dans l'appel d'offres. La moitié d'entre eux viennent de France et l'autre moitié de Roumanie. La Russie est complètement laissée de côté. En effet, la Russie a proposé une offre relativement élevée, à XNUMX dollars la tonne FOB (livrée au port). Dans un sens, cela est frappant, car la Russie s’est comportée comme un combattant ces derniers mois.
L'appel d'offres n'était pas la seule nouvelle en provenance de Russie. Lentement mais sûrement, de plus en plus de fuites circulent sur l’alternative à l’accord céréalier de la mer Noire sur lequel travaillent la Turquie et la Russie. La Russie souhaiterait fournir à la Turquie 1 million de tonnes de céréales à prix réduit, qui pourront ensuite y être transformées et distribuées aux pays qui en ont le plus besoin. Le Qatar soutiendrait financièrement le plan.
L'attente
Aux Etats-Unis, la récolte de blé de la campagne en cours n'est pas encore terminée et une avance est déjà en cours sur le blé de la récolte 2024. Farm Futures a publié une première prévision de superficie. La superficie totale en blé augmenterait de 6% pour atteindre 52,68 millions d'acres. La superficie consacrée au blé d'hiver augmentera de 2 millions d'hectares pour atteindre 38,665 millions d'acres si les producteurs parviennent à mettre en terre tout ce qu'ils prévoient. Il s’agirait de la plus grande superficie cultivée en blé d’hiver depuis 2015.