L'ambiance était morose dans le commerce des céréales hier. Un éventuel nouvel accord céréalier a pesé sur les prix du blé. La sécheresse est et continuera d'être un problème aux États-Unis. Toutefois, la nouvelle carte de sécheresse n’a eu qu’une impression limitée sur le marché. La Chine a réussi à attirer davantage l’attention sur elle-même.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier en baisse de 3,50 € pour atteindre 224,25 € la tonne. Le blé a également reculé sur le CBoT, clôturant en baisse de 0,7% à 5.73 $ le boisseau. Le soja a connu une correction relativement importante lors de la dernière séance de bourse, chutant de 1,5 % à 13.60 $ le boisseau. Le maïs a évolué principalement de manière latérale, clôturant finalement à 4.61 $ le boisseau, en baisse de 0,2 % par rapport à la clôture de la veille.
Y aura-t-il un accord (alternatif) sur les céréales ? Cette question est redevenue très actuelle. Poutine et Erdogan se rencontreront bientôt là où le commerce des céréales figure en bonne place à l’ordre du jour. Ils devraient proposer leur propre accord céréalier alternatif pour remplacer l’accord céréalier de la mer Noire qui a échoué il y a quelques mois. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a annoncé hier qu'il avait soumis « une série de propositions concrètes » au ministre russe des Affaires étrangères Lavrov pour relancer l'ancien accord céréalier. Un diplomate russe anonyme a déclaré à Reuters qu'il n'y avait pas grand-chose de nouveau dans la lettre de Guterres. "Il s'agit d'une liste d'idées antérieures de l'ONU qui n'ont pas abouti."
Les États-Unis deviendront encore plus secs
Les régions touchées par la sécheresse aux États-Unis continuent de s'étendre. C’est du moins ce que montre le nouveau rapport sur la sécheresse publié hier. Cela devient un problème sérieux, en particulier pour les vastes zones de culture du maïs et du soja du Midwest, qui, selon les experts, coûteront de toute façon des tonnes d'argent.
Contrairement aux derniers jours/semaines, le marché n'a réagi que de manière limitée aux problèmes de sécheresse. Cela est dû en partie au fait que les prix baissent légèrement autour de la récolte et à la force du dollar, ce qui désavantage les exportateurs américains. La Chine est également citée par certains analystes comme une des causes, notamment pour la correction du soja. Les minuscules fissures dans l’économie chinoise commencent de plus en plus à ressembler à de grandes fissures. Prenons par exemple les immeubles d’habitation à moitié terminés qui ne sont plus utilisés. La Chine est un acheteur majeur de céréales sur le marché mondial et si la demande baisse légèrement, cela pourrait rapidement provoquer un changement d’ambiance dans les échanges commerciaux.