Les commerçants de céréales restent inconstants. Les fluctuations à la bourse de Paris ne sont pas trop graves, mais à Chicago, le blé est particulièrement en plein essor. Les producteurs de blé ukrainiens traversent une période difficile, ce qui se reflète dans l'évolution des superficies pour la récolte à venir. Aux États-Unis, les producteurs d’éthanol et les producteurs de maïs espèrent que les règles relatives aux carburants durables seront adaptées.
Le contrat blé de mars sur le Matif a clôturé hier en hausse de 3 € à 231,25 € la tonne. Sur la CBoT, le blé a largement contribué à compenser la perte de lundi. Le contrat de mars a augmenté de 2,6 % à 6.25½ $ le boisseau. Le maïs a également affiché une hausse, clôturant en hausse de 0,8 % à 4.85¼ $ le boisseau. Le soja a dû en céder une partie à la bourse de Chicago et a clôturé en baisse de 0,9% à 13.23¾$ le boisseau.
L’UE n’a pas encore rattrapé son retard en matière d’exportations de blé. Au cours de la campagne en cours, 10 millions de tonnes de blé ont été exportées jusqu'au 13,61 décembre. L'année dernière à la même époque, le chiffre des exportations s'élevait à 15,85 millions de tonnes. L'Ukraine prévoit d'exporter jusqu'à 5 millions de blé via la route alternative de la mer Noire en décembre. Cela représentait 3,8 millions de tonnes en novembre. Le vice-Premier ministre a une fois de plus souligné l'importance des exportations de céréales pour l'économie ukrainienne. Les exportations peuvent contribuer jusqu'à 8 % au PIB.
L'Ukraine se dirige vers la plus petite récolte de blé depuis douze ans pour la saison 2023/24, selon Argus Media (la société mère d'Agritel). Argus estime la prochaine récolte de blé à 20,2 millions de tonnes. La saison dernière, l'Ukraine a récolté 22,2 millions de tonnes de blé et la moyenne quinquennale est de 25,9 millions de tonnes. Selon Argus, la diminution de la récolte est principalement due à une diminution de la superficie de 4,65 millions à 4,55 millions d'hectares. Les producteurs qui éprouvent des difficultés financières sont plus susceptibles de choisir les graines oléagineuses. Le rendement moyen est estimé à 4,43 tonnes par hectare. C’est inférieur aux rendements les plus élevés de 2022/23, mais supérieur à la moyenne quinquennale. Après un automne sec, les conditions de croissance se sont récemment améliorées.
Des sources du commerce des céréales ont révélé que la Tunisie a acheté 100.000 278,70 tonnes de blé tendre dans le cadre d'un appel d'offres au prix de 75.000 dollars la tonne C&F (gratuitement). Par ailleurs, la Tunisie a également acheté 439,90 50.000 tonnes de blé dur au prix de 317,56 dollars la tonne C&F. Le Bangladesh a également lancé un appel d'offres pour XNUMX XNUMX blés. Selon des sources, le plus offrant était la Russie avec XNUMX dollars la tonne de C&F.
Carburéacteur
Le maïs et l’énergie sont étroitement liés. La baisse du prix du pétrole affecte le prix de l’éthanol. Le fait que l’administration Biden envisage d’ajouter l’éthanol produit à partir de maïs à la liste des carburants d’aviation durables constitue un coup de pouce pour les producteurs de bioéthanol. Cela rendrait le carburant éligible aux subventions gouvernementales. La décision à ce sujet devrait être prise cette semaine. Au Brésil, tout le soja n'est même pas en terre et de nombreuses spéculations circulent déjà sur la quantité de maïs qui sera semée en guise de culture de suivi après le soja. Les agriculteurs brésiliens craignent que des semis tardifs de soja ne mettent en péril le maïs Safrinham. Selon Agrivest, cela est confirmé par la volonté d'investir dans la culture. Selon Agrivest, les ventes d'engrais et de semences sont en retard de 18 à 20 % par rapport à l'année dernière.
Le ministre de l'Économie, Luis Caputo, du nouveau gouvernement argentin dirigé par Milei, a présenté hier ses plans économiques. L'Argentine veut réduire de moitié la valeur du peso, à 800 pesos pour un dollar, supprimer les subventions à l'énergie et annuler les appels d'offres publics. Selon Caputo, il s'agit de mesures douloureuses à court terme, mais nécessaires pour maîtriser l'inflation élevée (qui approche les 150%) et combler le déficit budgétaire. L'Argentine a connu un déficit budgétaire pendant 123 des 113 dernières années, selon Caputo. "Nous sommes ici pour attaquer le problème à la racine. Pour ce faire, nous devons mettre fin à notre dépendance aux déficits budgétaires." La nouvelle voie empruntée par l’Argentine a des conséquences potentiellement majeures sur les prix des produits agricoles. Cependant, les détails ne sont pas encore connus et les analystes ne savent pas exactement ce que Milei fera exactement du secteur agricole et de l'exportation de céréales et d'oléagineux.