Les marchés n'aiment pas l'incertitude. Cette déclaration s’appliquait au marché céréalier lors de la dernière séance de négociation. La cause de l'incertitude vient de l'Argentine, où le nouveau gouvernement a tourné une feuille d'arbre en matière de droits d'exportation sur les céréales. Par ailleurs, le marché des céréales reste un marché météorologique avec une aubaine aux Etats-Unis et un avertissement de la part de la France.
Le contrat blé de mars sur le Matif a cédé hier 3,75 € pour clôturer à 227,50 € la tonne. Au CBoT, le blé a pris un plus grand recul. Le contrat de mars a clôturé en baisse de 3,2 % à 6.05¼ $ le boisseau. Le maïs a chuté de 1,2 % à 4.79 ½ $ le boisseau. Le soja a également clôturé en baisse de 1,2 % à 13.07½ $ le boisseau.
Des rapports contradictoires en provenance d'Argentine se sont imposés sur le marché des céréales. Il y a beaucoup de controverses concernant le blé et le maïs au sujet des taxes à l'exportation que le gouvernement Milei impose ou non. Mardi, lors de la présentation de la politique économique, il a été question de la suppression complète des droits d'exportation. Hier, Milei a fait demi-tour et maintenant une augmentation de la taxe est sur la table. Pour le maïs et le blé, la taxe à l'exportation passerait de 12 % actuellement à 15 %. La dévaluation du peso va donner un coup de pouce aux exportateurs argentins de céréales. Cela donne au gouvernement la possibilité de collecter des impôts supplémentaires pour équilibrer le budget. Selon le ministre de l'Économie, l'augmentation des taxes à l'exportation est une mesure d'urgence qui pourra être abandonnée une fois le calme revenu. Le prélèvement sur le soja s'élève à 33 % et restera pour l'instant inchangé.
Stimulation économique
Selon la bourse des céréales de Bahia Blanco, avec la suppression des échanges de devises réglementés et des droits d'exportation, la production de blé argentine pourrait augmenter de 60 %. Cette situation est comparable à celle d’il y a huit ans, lorsque le président Macri avait pris des mesures similaires. La hausse est plus forte car l'Argentine sort d'années très sèches. Avec la transition de La Niña à El Niño, les conditions de croissance s’améliorent.
Aux États-Unis, le blé subit une pression supplémentaire en raison des prévisions météorologiques. De la pluie est prévue dans le sud des Prairies américaines. Cela accumule de l'humidité dans la région de culture du blé d'hiver, auparavant sèche. FranceAgriMer a augmenté ses prévisions d'exportations européennes de blé vers les pays hors UE à 10,2 millions de tonnes. Cela représente 100.000 6,69 tonnes de plus que les prévisions du mois dernier et s'explique principalement par la demande supplémentaire de la Chine. Selon FranceAgriMer, la France exporte 6,79 millions de tonnes au sein de l'UE contre 4,8 millions de tonnes dans la prévision de novembre. C'est 2022% de plus que lors de la saison 23/2024. Pour la récolte XNUMX, FranceAgriMer a de nouveau fait part de ses inquiétudes face à un automne humide. En conséquence, moins de blé d’hiver a été semé, selon l’agence.