L’Europe a du mal à faire face à la concurrence du blé russe relativement bon marché. Recevoir une commande de l’Algérie est donc un véritable coup de pouce pour les exportateurs européens. Les relations avec l’Ukraine restent difficiles du point de vue des intérêts commerciaux. Les manifestations ont été suspendues en Pologne, mais la situation ne se calme pas encore en Roumanie.
Le contrat blé de mars sur le Matif a clôturé en baisse de 2,25 € à 214,50 € la tonne. Les grains ont également clôturé dans le rouge au CBoT. Le blé a le plus souffert, clôturant en baisse de 2,3 % à 5.82 $ le boisseau. Le maïs a clôturé en baisse de 0,8% à 4.43½ $ le boisseau. Le soja a affiché une légère hausse, clôturant en hausse de 0,2 % à 12.27¼ $ le boisseau.
Le prix du blé de la mer Noire est légèrement sous pression. Ikar a abaissé le prix de 2 dollars, à 242 dollars la tonne. L'Europe semble être en mesure de mieux rivaliser avec la Russie sur le marché du blé qu'elle ne l'était il y a quelques semaines. L'Algérie a acheté entre 500.00 650.000 et XNUMX XNUMX tonnes de blé, selon diverses sources. Les détails n'ont pas été publiés, mais plusieurs sources rapportent qu'il s'agit de fournisseurs de l'UE. Il s'agit en partie d'États membres de la mer Noire et en partie d'exportateurs français. Aucun blé n’aurait été acheté en Russie.
Par rapport à la saison dernière, les exportateurs européens ont encore du rattrapage à faire. Selon les derniers chiffres, l'UE a exporté 16,9 millions de tonnes de blé cette saison. C'est 7% de moins qu'à la même période l'année dernière. La faible demande de blé sur le marché mondial prend le dessus, selon certains analystes. Un dollar fort comme c’est le cas actuellement n’aide pas les exportateurs américains. La pression sur le marché du blé ne correspond pas au rapport Wasde de vendredi dernier, dans lequel l'USDA a émis un signal haussier pour le blé dès le premier jour de bourse complet après la publication du rapport.
Troubles à la frontière
Le conflit entre les États membres de l’Est de l’UE et l’Ukraine concernant les importations de céréales n’est pas encore résolu. En Pologne, les conducteurs polonais ont mis fin hier aux blocages des frontières suite aux engagements du gouvernement polonais. Selon certaines sources, des travaux sont en cours en coulisse sur un système de licences pour l'Ukraine. « Nous pouvons aider l’Ukraine sans nuire aux agriculteurs et aux entreprises polonaises », a déclaré Reuters citant un responsable anonyme du gouvernement polonais. Les protestations éclatent en Roumanie. Aujourd'hui, il y a un nouveau blocus à la frontière roumano-ukrainienne et des manifestations aux abords de la capitale Bucarest. Les manifestations en Roumanie ne sont pas organisées de manière centralisée, ce qui rend les négociations difficiles pour le gouvernement roumain. Le ministère roumain a pris lundi des engagements auprès de dix organisations agricoles. Néanmoins, les protestations continuent. Les négociations sont toujours en cours avec les organismes de transport.